Sa lettre, révélée mardi par Le Parisien, jette de l'huile sur le feu : Savencia, ex-Bongrain, a adressé le 29 juillet 2015 un courrier aux présidents d'organisations de producteurs (OP) et aux coopératives qui remettrait en question la revalorisation des prix du lait. Le groupe nierait les engagements de prix promis le 24 juillet au ministère de l'agriculture lors de la table ronde entre les producteurs, les industriels et les distributeurs.
Savencia surferait sur les produits écartés des engagements, comme les fromages, sa principale production. « Notre groupe ne fait ni lait de consommation ni emmental et peu de crème et de beurre MDD et de premier prix », justifie-t-il.
Pour la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), il n'est pas uniquement question du 24 juillet. Il faut remonter plus loin dans le calendrier, aux accords convenus en février avec la grande distribution : « Le prix payé au producteur doit atteindre autour de 340 €/1.000 litres, rappelle André Bonnard, son secrétaire général. La grande distribution a joué le jeu, pourtant Bongrain paye toujours les 1.000 litres à 300 €. » Autrement dit, le groupe ne reverserait pas la hausse accordée par les distributeurs, et maximiserait sa marge.
« Y'en a marre de voir les éleveurs batailler juste pour couvrir leurs marges, sans même se verser de salaire, pendant que d'autres voient leurs profits multipliés par deux, trois, ou quatre, parce que le prix d'achat de la matière première leur est favorable », s'insurge André Bonnard.
A télécharger : Le prix de compensation du coût de l'aliment dans les filières d'élevage (ministère de l'agriculture, 4 août 2015)
Notre société est à changer rapidement
samedi 29 août 2015 - 13h07
*Nous sommes dans un mode capitaliste, quoi de plus normal que de faire du bénéfice. Le soucis vient que le montant de ce bénéfice provient toujours du fournisseur ou de l'acheteur. Il est clair que celui qui maitrise le prix d'achat et le prix de vente est le chanceux qui ne peut jamais perdre. Les prix étant libres, il est le seul à pouvoir fixer librement le prix de vente et le prix d'achat de ses produits,donc de sa marge. En ne voulant pas répartir équitablement cette marges entre toutes la filiére,on s'aperçoit que ce n'est que le producteur qui subit et ne maitrise rien. Méme mieux en cas de crise,un des maillons de la filiére peut méme s'arréter et attendre des jours meilleurs. L'avantage d'étre actionnaire c'est qu'à chaque instant celui ci peut quitter l'entreprise,avec toutes ses billes,sans avoir à s'occuper des hommes qui y travaillent,n'y des conséquence que ce personnel va devoir subir,n'y du devenir de la société. Cest cela étre dans un pays libre. Par contre le producteur lui a aussi des droits,obligation de conserver sa production à ses frais pour la voir se dépressier et bradée à perte ou simplement mise au rebut toujours à ses dépends. L'agriculteur peut comme l'actionnaire quitter le navire en pleine crise,mais lui à l'inverse perdra presque toutes ses billes. C'est cela aussi la liberté pour tous.