En l'absence d'accord interprofessionnel du Cniel (interprofession laitière) pour le 3e trimestre 2010, « le ministre de l'Agriculture doit intervenir afin que les producteurs reçoivent une rémunération en adéquation aux contraintes de la production laitière », a demandé la Confédération paysanne, mercredi, dans un communiqué.
« L'accord du 3 juin 2009 n'était pas un bon accord. Il a été signé sous la tutelle du ministre de l'Agriculture Michel Barnier, plus préoccupé par sa carrière politique que par les producteurs de lait », affirme-t-elle également .
« Depuis, la loi de modernisation agricole a été adoptée par les parlementaires. Elle prévoit la mise en place des contrats mais rares sont ceux qui croient en leur capacité à assurer un revenu aux producteurs de lait, et à gérer une compétition de plus en plus acerbe entre les pays grands producteurs de lait que sont l'Allemagne, la France, les Pays-Bas et le Danemark », poursuit l'organisation syndicale.
Elle rappelle en outre que la production laitière européenne est très peu dépendante du commerce hors de l'Union européenne, contrairement à la Nouvelle-Zélande.
« Quand les politiques prendront-ils conscience que le maintien des paysans dans les campagnes se fera par la gestion des volumes produits bien répartis entre producteurs et entre pays avec pour objectif de rémunérer les paysans ? », interroge la Confédération paysanne.