En juillet, les prix agricoles à la production on baissé de 0,8 % par rapport à juin, indique l'Insee mercredi. Sur un an, ils ont augmenté de 12,1 %.
Le prix des céréales a diminué sensiblement en juillet (-8,1 %), tout en se maintenant à un niveau élevé (+28,5 % sur un an). Le blé tendre du bassin de la mer Noire, récolté à partir de juillet, a été compétitif, pesant sur les prix des céréales provenant d’autres pays, analyse l'Insee. Les pluies aux États-Unis ont rassuré quant aux récoltes de maïs.
Par ailleurs, du fait de la montée générale de l’aversion au risque, les marchés financiers se sont reportés partiellement vers des valeurs moins volatiles que les matières premières agricoles, souligne l'institut de la statistique.
Le prix des oléagineux ont diminué également (-5,6 %, +26,2 % sur un an). Des récoltes abondantes en Europe et dans le bassin de la mer Noire font chuter le prix du tournesol.
Le prix moyen des vins a augmenté légèrement (+1,1 %, +8,5 % sur un an), notamment grâce aux vins de qualité.
Le prix des fruits frais en juillet s'est trouvé en dessous de son niveau de l’année dernière à la même période (-9,1 %). Les abricots, pêches et nectarines ont été moins consommés que d’habitude, en raison du temps maussade, explique l'Insee. Selon lui, la poire d’été s’est commercialisée en avance cette année, trop prématurément au regard des habitudes de consommation.
Le prix des légumes frais a également diminué en juillet en glissement annuel (-13,3 %). Les prix de la tomate et du concombre ont chuté sous l’effet de conditions météorologiques peu favorables à leur consommation. En revanche, le prix de la courgette a augmenté, les températures fraîches ayant freiné sa récolte.
En données corrigées des variations saisonnières, le prix des animaux a augmenté faiblement en juillet (+0,2 %, +9,1 % sur un an).
Le prix des bovins se redresse (+1,9 %, +6,6 % sur un an) : les abattages ont été moins nombreux en juillet par rapport à juin, lorsque la sécheresse avait conduit les éleveurs à vendre un grand nombre de bêtes.
En revanche, le prix des porcins continue de baisser (-2 % en juillet, +4,1 % sur un an) sous l’effet d’une demande peu dynamique et d’une concurrence intra-européenne accrue.
Si le prix de la volaille a perdu 0,1 % en juillet, il a augmenté de 18,8 % sur un an, conséquence de l’augmentation du prix des céréales. Le prix des œufs a augmenté fortement, la mise aux normes des bâtiments ayant induit une diminution des capacités de production.