En février 2014, les prix agricoles à la production ont diminué de 0,8 % par rapport à janvier. Sur un an, ils baissent de 5,5 %, observe l'Insee dans une publication statistique mise en ligne le 31 mars.
Le prix des céréales se maintient globalement en février (-0,3 %). « Cette quasi-stabilité résulte de différents facteurs qui se compensent. En effet, les prévisions haussières pour les prochaines récoltes de blé et de maïs sont contrebalancées par des craintes immédiates de grands froids aux États-Unis et en mer Noire », analyse l'Insee.
« Le prix des oléagineux, porté par celui du colza - principale graine oléagineuse cultivée en France – croît en février (+5,3 %). L'offre de colza est restreinte. Le Canada peine à acheminer sa récolte du fait de problèmes logistiques dus au froid, tandis que les disponibilités australiennes s'amenuisent. De plus, le renchérissement du prix du soja et de l'huile de palme, dû à des conditions climatiques défavorables au Brésil et en Malaisie, entraîne à la hausse le prix du colza, dont les usages sont similaires. »
« Le prix de la pomme de terre diminue significativement par rapport à l'année dernière (-22,9 %). Il s'agit d'un retour à la normale : l'avant-dernière récolte, celle de 2012, avait été très basse en Europe du Nord-Ouest. »
« Le prix des fruits frais décroît en glissement annuel (-18,7 %). Les prix de la pomme et de la poire diminuent, leurs productions ayant augmenté en 2013. En revanche, le kiwi est en légère hausse du fait de la concurrence modérée du sud de l'Europe (Grèce et Italie). »
« Les prix des légumes frais baissent en glissement annuel (-9,8 %). Les prix de l'endive, du chou-fleur et du poireau chutent sous l'effet d'une demande atone, aussi bien des consommateurs que de l'industrie de transformation (pour le chou-fleur). Les températures clémentes ont de surcroît précipité les récoltes de poireaux, déséquilibrant encore plus ce marché. »
« Le prix de l'ensemble des vins augmente de 11,7 % sur un an (et de 18,6 % pour les vins d'appellation) : les mauvaises conditions climatiques durant la floraison et les vendanges sont à l'origine de moindres rendements lors de la dernière campagne de production. »
« En données corrigées des variations saisonnières, le prix des animaux diminue en février (-1,9 %). Le prix du porc chute sous l'effet de l'embargo sanitaire de la Russie bloquant les exportations de l'UE vers ce pays. Les abattages de veaux et de gros bovins ont diminué depuis deux ans, pour équilibrer une demande atone. »
« Les prix des consommations intermédiaires et des investissements progressent légèrement en février (+0,2 % dans les deux cas). Sur un an, les prix des aliments pour animaux et des engrais ont diminué d'environ 10 % », souligne encore l'Insee.