En juillet, les prix des produits agricoles augmentent de 3 % par rapport à juin. Sur un an ils croissent de 5,8 %.
Le prix des céréales bondit entre juin et juillet (+14,2 %) sous l'effet d'une baisse de la production mondiale cette saison, causée par la sécheresse sévissant depuis trois mois aux États-Unis et autour de la mer Noire.
Le prix des oléagineux augmente sensiblement en juillet (+6,0 %). La demande de colza est forte alors que les stocks sont épuisés en Europe dans l'attente de la prochaine récolte. Elle est en partie soutenue par la hausse du prix du pétrole qui rend attractive la fabrication d'agrocarburant.
Le prix de la pomme de terre chute en juillet par rapport à la même période de l'année dernière (-31,0 %), la dernière récolte en Europe du Nord-Ouest ayant été très abondante.
Le prix des fruits frais augmente en juillet en glissement annuel (+6,1 %). La pêche se renchérit sous l'effet d'une diminution de l'offre par rapport à la saison précédente : la surface de son verger diminue et des intempéries au printemps ont abimé des fruits. En revanche, le prix de l'abricot baisse : la production est en hausse malgré des dégâts locaux dus aux orages.
Le prix des légumes frais est plus élevé en juillet qu'à la même période de l'année précédente (+11,9 %). De fortes pluies au début du printemps ont détérioré les pousses de salades. Le prix de la tomate augmente aussi, sous l'effet d'une production nationale en baisse et d'une concurrence étrangère modérée. Le marché est équilibré pour le concombre, contrairement à la saison précédente où le soupçon d'une crise sanitaire en avait détourné les consommateurs. En revanche, le prix du melon baisse : le temps maussade au mois de juillet n'en a pas favorisé la consommation.
Le prix des vins diminue un peu en juillet (-1,1 %).
En données corrigées des variations saisonnières, le prix des animaux augmente en juillet (+1,2 %). Le prix des gros bovins continue de progresser, affichant sur un an une hausse de près de 20 %, en raison d'une réduction progressive du cheptel. Le prix de la volaille répercute en partie l'augmentation du prix des aliments. La demande de porc est soutenue, notamment à l'exportation. Le prix du veau diminue un peu, la consommation française baissant tendanciellement.