Philippe Poutou, candidat du NPA (Nouveau Parti anticapitaliste) à l'élection présidentielle, a « fait le choix » de ne pas se rendre au Salon de l'agriculture. « Depuis des lustres, c'est une habitude médiatique chez beaucoup de politiciens. Mais à quoi cela les engagent-ils ? », interroge-t-il dans une déclaration en ligne sur le site internet du NPA.
La Pac est un « échec dramatique », selon lui. « Le modèle qui consiste à produire toujours plus pour inonder les marchés à l'exportation, ce modèle qui a surtout favorisé quelques gros céréaliers en particulier, est responsable de la disparition en France de près de la moitié des exploitations ces trente dernières années. » [...] « La Pac libérale, même avec un peu de verni vert, est un modèle intenable sur le plan économique, social, écologique ! »
Le NPA propose donc « une réorientation radicale de la politique agricole ». « Pour redonner vie à une agriculture paysanne, permettre à des jeunes de s'installer, il faut réformer le foncier, prendre le contrôle des banques, encadrer et contrôler les prix par un coefficient multiplicateur pour que les agriculteurs puissent vivre de leur travail, augmenter les retraites agricoles. »
« Il faut encourager la coopération pour rendre le travail plus collectif et moins pénible, viser systématiquement la qualité. Le bio, dégagé de ces tentations industrielles, doit être l'objectif vers lequel tendre. Ces objectifs passeront aussi par le développement d'un grand service public apportant un appui technique et économique aux agriculteurs », indique le candidat du NPA.
Ce sont toutes ces mesures qui « redonneront aux agriculteurs une vraie liberté dans leur travail ».
L'agriculture doit « sortir des discussions de l'OMC ». « Il faut mettre en échec les trusts qui veulent breveter le vivant, imposer les OGM, empêcher les paysans d'utiliser leurs semences comme ils l'ont toujours fait », ajoute Philippe Poutou.
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vendredi 02 mars 2012 - 09h27
Qu'ils aillent en Corée du Nord. Voilà à quoi leurs brillantes idées mèneront.