En visite jeudi au Salon de l'agriculture, le candidat souverainiste à la présidentielle Nicolas Dupont-Aignan s'est dit favorable à l'ouverture d'une « crise salvatrice » dans les négociations avec l'Union européenne, notamment sur les quotas laitiers et des prix planchers garantis.
« Il faut ouvrir une crise salvatrice [...] le général de Gaulle l'a fait avec la politique de la chaise vide (1965-66) et il a gagné. [...] Il n'y a aucune raison que la France se couche à Bruxelles une fois de plus », a lancé le président de Debout la République (DLR).
Accompagné de plusieurs producteurs laitiers qui venaient des Monts du lyonnais ou du Calvados, il a beaucoup insisté sur la nécessité d'avoir des « prix planchers garantis » et a dénoncé la fin prévue des quotas laitiers dans l'Union européenne.
« La fin des quotas, ça veut dire une libre-concurrence totale et les éleveurs seront encore plus pris à la gorge », a-t-il lancé, avant de brandir un courrier de Lactalis à un producteur. « C'est le retour du servage ! Lactalis envoie aux agriculteurs laitiers un engagement pour cinq ans et il n'y a pas de prix », s'est-il exclamé.
Au cours de la visite, les militants de DLR distribuaient des tracts appelant à rétablir une « préférence communautaire » européenne et à « stopper le verdissement de la Pac », c'est-à-dire les contraintes environnementales « abusives ».
Nicolas Dupont-Aignan s'est aussi prononcé pour des contrôles sanitaires sur les produits aux frontières nationales, fondés sur des critères européens. « Il s'agit de dire aux Français “Est-ce que vous voulez manger sain ou est-ce que vous voulez manger de la merde ?” », s'est-il emporté.