La Russie pourrait lever partiellement l'embargo sur les importations de porcs vivants en provenance de l'Union européenne imposé mardi, en autorisant notamment celles provenant de l'Espagne et du Danemark, a annoncé vendredi un haut-responsable russe.
« On va reprendre les importations, mais pas de tout le monde », a déclaré Sergueï Dankvert, le chef de l'Agence fédérale russe de contrôle vétérinaire (Rosselkhoznadzor), lors d'une conférence de presse à Saint-Pétersbourg (nord-ouest de la Russie).
Il a expliqué que, pour que l'embargo soit levé, les pays européens devaient démontrer qu'ils disposent d'un système fiable de contrôle sur la sécurité des exportations. « Nous allons revoir (notre position, ndlr) pour le Danemark, ils travaillent efficacement », a-t-il dit, ajoutant que les importations en provenance de l'Espagne pourraient aussi reprendre, sans toutefois préciser quand.
La Russie a suspendu, mardi, les importations de bétail à cornes et de porcs vivants en provenance de l'UE, officiellement en raison de la propagation dans les élevages européens du virus de Schmallenberg. En annonçant cette mesure, Rosselkhoznadzor avait notamment fustigé « l'absence de contrôle des exportations d'animaux de la part des services compétents de la Commission européenne ».
Bruxelles a jugé cette mesure « disproportionnée » et « injustifiée », soulignant que le virus de Schmallenberg ne touchait pas les porcs vivants.
Le virus, identifié pour la première fois en novembre 2011 en Allemagne, dans le village de Schmallenberg, a été repéré aux Pays-Bas puis en Belgique, en France, au Royaume-Uni et en Italie. Il est relativement bénin pour les animaux adultes : fièvres, diarrhées, diminution de la production de lait. Mais il est particulièrement dangereux quand il atteint des femelles gestantes car il provoque de graves malformations des fœtus, voire des avortements.
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