L'UGPVB (1) et le CRP Bretagne (2) ont évoqué jeudi, lors d'une conférence de presse organisée dans le cadre du Space, la nécessité pour les éleveurs de porcs de retrouver des marges de compétitivité. À quels niveaux proposent-ils d'agir ? Celui du marché, du prix de l'aliment, de la modernisation des bâtiments et de la réglementation environnementale, notamment.
Concernant le marché, les professionnels bretons demandent aux pouvoirs publics d'assumer leur décision politique. « Dans l'attente de la réouverture des frontières russes, il nous faut un plan ambitieux pour conquérir de nouveaux marchés, estime Philippe Bizien, le président du CRP. Des moyens sont aussi nécessaires en appui du budget d'Inaporc pour dynamiser la consommation. »
Pour la modernisation des bâtiments, « la réforme des Zes doit permettre de restructurer, considère François-Régis Huet, de Jeunes Agriculteurs Bretagne. Des discussions sont en cours à la Région. Ce plan doit être ouvert à tous. Il ne faut pas le réserver à quelques-uns en favorisant une certaine idéologie. » Autrement dit, les élevages sur caillebotis étant majoritaires dans la Région, il ne faut pas les oublier.
Enfin, sur le plan environnemental, c'est de la simplification que la filière espère un gain de compétitivité. « Mais de nombreux acteurs de terrain ont le sentiment que les hauts-fonctionnaires détricotent les avancées voulues par le ministre, rapporte Nathalie Marchand, la vice-présidente du CRP. Et que l'administration régionale les complexifie. Nous demandons aussi une simplification des plans d'épandage et un délai pour les déclarations de flux. »
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(1) Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne.
(2) Comité régional porcin.