Jean-Michel Serres, le président de la Fédération nationale porcine (FNP), a affirmé mercredi lors d'une conférence de presse qu'il attend de François Hollande à l'occasion de sa venue au Space le 11 septembre 2012, un discours offensif sur la compétitivité de la filière. Ainsi qu'une reconnaissance de l'importance de la production porcine pour l'économie du pays.
Le président de l'organisation syndicale a par exemple souligné que quand la conjoncture le permet, les éleveurs investissent. Les travaux pour la mise aux normes des truies sont estimés à 800 millions d'euros et « feront vivre des entreprises ».
« A la veille de l'ouverture de la conférence sur l'environnement, nous attendons une reconnaissance des efforts faits par les producteurs », a-t-il ajouté, réclamant une harmonisation de notre réglementation avec celle de l'Union européenne, et notamment de l'application qui en est faite en Allemagne.
C'est toujours dans cette optique de réduire les distorsions de concurrence, que Jean-Michel Serres attend des réponses concernant le coût du travail dans les entreprises et les écarts entre la France et l'Allemagne.
En ce qui concerne la compétitivité, Jean-Michel Serres demande aussi aux abatteurs d'assumer leurs responsabilités. « Il y a eu des rapprochements mais pas de véritables restructuration, a-t-il observé. Nos outils sont en surcapacité. Et la baisse probable de production qui s'annonce n'arrangera rien. Il faudrait que les responsables de ces entreprises gèrent la situation plutôt que d'attendre un dépôt de bilan. Les éleveurs ne pourraient pas le supporter. »
Visionnez l'interview de Jean-Michel Serres.