Inaporc a demandé mercredi au « président de la République et au gouvernement français de conclure immédiatement un accord bilatéral entre la France et la Russie afin de trouver une solution » pour obtenir la levée de l'embargo russe sur la viande porcine européenne. L'interprofession assure que la France peut répondre aux exigences sanitaires russes.
Cette demande fait suite « à l'enlisement des négociations bilatérales entre la Commission européenne et la Russie, argumente Inaporc. Plusieurs pays d'Europe ont d'ores et déjà engagé ce type de démarche, faisant preuve de pragmatisme. Notre survie est à ce prix. »
Inaporc estime que la chute des cours du porc en France depuis le début de l'embargo se traduit par une perte de « plus de 10 millions d'euros par semaine pour les éleveurs et les entreprises d'abattage et de découpe. Malgré cela, rien n'aboutit et nous mourons à petit feu. C'est inacceptable ! »
De son côté, le Comité régional porcin (CRP) breton soutient dans un communiqué la demande d'Inaporc. L'organisation bretonne « n'accepte pas que la France s'efface derrière une administration européenne qui s'enlise et interdit les négociations bilatérales visant à ouvrir les frontières russes au bénéfice des pays indemnes de peste porcine africaine. »