Juste après avoir reçu le rapport de la commission d'enquête du Sénat sur le coût de la pollution de l'air, en juin dernier, Ségolène Royal s'était fendue d'un discours de fermeté, « laissant entendre qu'on allait voir ce qu'on allait voir », se rappellent le président et la rapporteure de la commission. Mais ceux-ci constatent qu'il ne s'est rien passé depuis. Ou presque, puisque l'actualité, avec la tricherie révélée de Volkswagen, a forcé récemment la ministre à s'exprimer sur la question. Il n'empêche, devant l'inertie du gouvernement, Jean-François Husson et Leila Aichi ont rappelé jeudi en conférence de presse leur « volonté de faire vivre les 61 propositions du rapport ».
A commencer par l'alignement de la fiscalité du diesel sur celle de l'essence, actualité oblige. « Mais sans oublier que la pollution de l'air est une question globale, qui touche 4 secteurs « et pas seulement l'automobile ». « La pollution de l'air, c'est les transports mais aussi l'industrie, l'agriculture et le chauffage », a insisté la rapporteure de la commission d'enquête. Selon elle, « le gouvernement va devoir investir massivement dans les transports propres », mais « il devra aussi aider le monde agricole à se moderniser, à aller vers des techniques moins polluantes. »
L'ensemble des membres de la commission d'enquête a demandé à être reçu par Ségolène Royal mais aucune date de rencontre n'a été annoncée.
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