Le président du Sénat, Gérard Larcher (Les Républicains), qui avait épinglé la réaction trop tardive du gouvernement à la crise de l'agriculture, a annoncé jeudi 3 septembre le dépôt d'une proposition de loi sur le sujet à l'automne.
« Le gouvernement a trop tardé à prendre la mesure de cette crise, qui n'est pas uniquement conjoncturelle mais aussi et surtout structurelle » et « liée à un déficit de compétitivité », a-t-il estimé lors de sa conférence de presse de rentrée.
« Je me réjouis plutôt que le Premier ministre s'empare du dossier, surtout que le ministre de l'Agriculture n'a rien vu venir et a parfois traité le dossier avec une certaine condescendance », a glissé M. Larcher sur fond de manifestation des agriculteurs à Paris à l'appel de la FNSEA et JA.
Fiscalité, normes, prêt de carrière...
A cette crise, la majorité de droite au Sénat répondra par « une proposition de loi déposée à l'automne », « non pas pour faire plaisir à telle ou telle clientèle » électorale, mais parce que cela concerne les territoires.
Ce texte portera notamment sur la fiscalité, l'ajustement des normes, le prêt de carrière - car « ceux qui souffrent le plus aujourd'hui sont les jeunes agriculteurs et les emprunteurs nouveaux » -, selon ce sénateur des Yvelines, vétérinaire de profession.
Le président LR du Sénat a également fait état d'« initiatives européennes » de sa part sur la crise de l'agriculture et de l'agroalimentaire en France, comme des discussions avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Junker, ou une invitation du commissaire à l'agriculture, Phil Hogan, au Sénat pour aborder des thèmes comme l'évaluation des conséquences de l'embargo russe, les prix d'intervention du lait ou le stockage de la viande de porc.