Les stocks du virus de la peste bovine, une maladie du bétail aujourd'hui éradiquée, doivent être sécurisés ou détruits pour éviter le risque d'une nouvelle épidémie, intentionnelle ou non, a plaidé lundi à Genève le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE).
« Si quelqu'un mettait la main sur le virus d'une maladie éradiquée, cela pourrait provoquer une catastrophe globale », a souligné M. Bernard Vallat, intervenant devant la Convention des armes biologiques.
« Le virus est aujourd'hui stocké dans des dizaines de laboratoires. Il y en a qui ne sont pas du tout aux normes de biosécurité, alors il y a un risque qu'à la suite d'une mauvaise manipulation ou même à cause d'un acte intentionnel, la maladie se retrouve à nouveau dans la nature et recommence à tuer », a précisé M. Vallat à l'AFP.
Il a souligné que le risque est d'autant plus sérieux que le bétail n'est plus vacciné contre cette maladie et est donc plus sensible.
Pour éviter ces risques, l'OIE appelle tous les pays soit à détruire leurs stocks soit à les transférer dans des laboratoires sûrs.
L'OIE et la FAO, l'organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation, ont appelé à un moratoire sur les recherches utilisant des virus actifs de la perte bovine.