La FNSEA et son homologue allemand le DBV rappellent lundi dans un communiqué qu'une « politique agricole ambitieuse doit s'accompagner d'un budget à la hauteur de l'ambition affichée afin que l'agriculture soit à même de répondre aux défis qui lui sont proposés. » Pour eux, le budget 2014-2020 doit être maintenu à son niveau actuel compte tenu de son importance pour assurer le revenu des agriculteurs.
Comme les deux organisations l'ont déjà affirmé en juin 2010, la Pac doit comporter trois types d'outils : des outils de soutiens directs, des outils de gestion de marché permettant de agriculteurs de faire face à une volatilité accrue des marchés et des outils de développement rural améliorant la compétitivité de l'agriculture européenne.
Les outils du premier pilier, qui ont démontré leur utilité, ne doivent pas être remis en cause. La FNSEA et le DBV se sont également prononcés en faveur de la convergence, à terme, des soutiens au sein de chaque Etat membre. « Toute harmonisation communautaire ne pourra intervenir en dehors d'une égalisation des coûts de production et des parités de pouvoir d'achat au sein de l'UE », précisent-ils.
Par ailleurs, les deux organisations réaffirment le fait que la Pac 2014 doit privilégier l'acte de production et ne doit pas introduire de contraintes supplémentaires qui entraveraient la production européenne en la réduisant ou en conduisant à des pertes de compétitivité sur les marchés.
« Les normes de production mises en œuvre en Europe et plus particulièrement en Allemagne et en France sont aujourd'hui parmi les plus élevées au monde, rappellent-elles. Toute idée de verdissement de la Pac telle qu'elle est envisagée par la Commission européenne qui ne reposerait pas sur la reconnaissance des efforts réalisés par les agriculteurs au cours des dernières années ne serait pas comprise par les producteurs. »
Pour la FNSEA et le DBV, « le verdissement doit récompenser l'excellence de la production européenne et donner toute sa dimension sociétale aux réalités économiques des productions agricoles ». L'approche ne peut donc qu'être européenne afin de limiter l'apparition de distorsions de concurrence entre producteurs européens du fait de perceptions différentes de la notion de production durable entre les Etats.
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