Le commissaire européen à l'Agriculture, Dacian Ciolos, a reçu à Bruxelles le 19 octobre 2012 une délégation des journalistes agricoles français (1). Interrogé sur l'inadéquation de ses propositions de réforme avec la situation de l'élevage français, il a renvoyé la responsabilité sur Paris.
« Les Etats membres peuvent maintenir des paiements couplés. Le couplage est consolidé puisqu'il peut représenter jusqu'à 10 % de l'enveloppe du premier pilier. Et la convergence interne des aides peut être faite sur des critères économiques ou agronomiques. Encore faut-il que les Etats-membres le veuillent », a-t-il souligné.
Autrement dit, si la France estime nécessaire de soutenir son élevage, elle n'a qu'à faire bon usage de la boîte à outils à sa disposition. Car la Commission européenne n'entend pas modifier sa proposition. Elle « colle avec la réalité des marchés », a renchérit Yves Madre, membre du cabinet du commissaire européen à l'Agriculture. D'ailleurs, selon lui, « si la situation est délicate pour les productions hors-sol, ce n'est pas le cas de la majorité des exploitations en France. Le secteur de l'élevage ou du lait n'est pas en crise ». Pour lui, tous les maux ne sont pas imputables à la Pac. « La France a aussi un problème avec son abattage, pas rentable comparé à d'autres Etats membres. »
Conseil des ministres
Les négociations entre la Commission, le Parlement et le Conseil européens battent actuellement leur plein. Lundi, les ministres de l'Agricutlure des 27 se réunissent à Luxembourg pour un nouvel échange de vue. Mais dès vendredi, Dacian Ciolos faisait preuve d'ouverture quant à certaines propositions françaises.
« La prise en compte du critère emploi pour “surprimer” les premiers hectares paraît digne d'être prise en considération », a-t-il affirmé aux journalistes de l'Afja. En matière de verdissement, il a aussi admis que « les choses avançaient bien ». Ainsi, le commissaire est ouvert à la possibilité que l'obligation de créer 7 % de réserves écologiques puisse être « en partie gérée individuellement et en partie de façon collective ». Il est également « d'accord » pour qu'une exploitation certifiée puisse, au même titre qu'une exploitation en bio, être considérée a priori comme respectant les critères du verdissement « si l'Etat membre peut prouver que l'impact environnemental de cette certification est au moins égal aux trois mesures proposées (diversification des cultures, maintien des pâturages permanents et 7 % de réserve écologique) ».
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(1) La rencontre était organisée avec l'Afja – Association française des journalistes agricoles.
PARIS OU BRUXELLES
lundi 22 octobre 2012 - 22h19
FAUT-IL S EN PRENDRE A BRUXELLES DONT TOUS LES MAUX SEMBLENT VENIR QUAND NOS RESPONSABLES PARISIENS AURAIENT PEUT ÊTRE UN PEU TROP FACILEMENT TENDANCE A FAIRE PORTER LE CHAPEAU A L EUROPE...CETTE EUROPE QUI GÉRE TOUT, QUI DÉCIDE TOUT ET DONT NOUS NE SERIONS PLUS QUE DES VICTIMES MUSELÉES ET MENOTTÉES ??? ALORS QUE NOUS ATTENDONS DE PLUS DE TRANSPARENCE, BEAUCOUP D IGNORANCES RESTENT ENCORE A ÉCLAIRCIR NOTAMMENT AUX NIVEAUX DE NOS ELEVEURS QUI NE PEUVENT ACCEPTER D ETRE ROULÉ A CE POINT DANS LA FARINE...COMBIEN GAGNE UN TECHNOCRATE BRUXELLOIS ET COMBIEN GAGNE UN PAYSAN QUI FAIT 3000 HEURES/AN POUR UN SMIC ???