« Dans un contexte de flambée des prix des céréales, la Confédération paysanne réclame une Pac reposant sur la régulation des prix et la maîtrise des productions ». En particulier le maintien des quotas laitiers et sucriers ainsi que des droits de plantation.
« La spéculation, au travers des marchés à terme, s'acharne sur les produits agricoles car les outils publics de régulation du marché sont progressivement abandonnés », estime la Confédération dans un communiqué du 9 août.
« Dans son projet de réforme, la Commission européenne propose de donner le dernier coup de grâce aux outils de régulation, de mutualisation des risques, d'encadrement des cours, par la mise en place de systèmes privés et individuels dits "filets de sécurité" (assurances, fonds de mutualisation) en cas de baisse des prix ».
Pour la Confédération, « toute politique agricole doit d'une part garantir la rémunération du travail des paysans grâce à des prix couvrant les coûts de production, et d'autre part assurer la sécurité alimentaire des consommateurs par des protections aux frontières, créer de l'emploi agricole et assurer la pérennité de nos productions ».
« Pour cela, la Pac 2014 doit :
- maintenir des organisations communes de marchés par production,
- maintenir les droits de plantation viticole et les quotas laitiers et sucriers,
- assurer la maîtrise et le suivi de la production de fruits au travers de cadastres arboricoles,
- permettre des incitations financières à la baisse de production en cas de crise,
- prendre en compte les marges et les charges dans la mise en œuvre des filets de sécurité. »