« Le Parlement [européen] remet en cause une des avancées que nous avons pu obtenir, à savoir l'aménagement du verdissement », regrette Xavier Beulin dans une vidéo publiée sur le site de la FNSEA, le 14 mars 2013, au lendemain du vote de la Pac 2014-2020 par les eurodéputés.
Le président de la FNSEA souhaite des « discussions avec le Parlement, la Commission européenne et le Conseil européen pour trouver des compromis nécessaires à la question du verdissement. »
Dans une lettre adressée au ministre de l'Agriculture le même jour, Xavier Beulin précise : « Les mesures de verdissement doivent s'appuyer sur un pragmatisme renforcé afin de permettre aux exploitations françaises de ne pas subir de nouvelles lourdeurs administratives. » Il souhaiterait qu'en « matière de diversité des assolements, l'ensemble des productions de l'exploitation soit pris en compte, et non les seules cultures » .
La FNSEA veut aussi que soit gradué l'impact des mesures sur les systèmes d'exploitation lorsque celle-ci présente une part d'herbe importante : deux cultures jusqu'à 30 hectares et trois au-delà, comme le propose le Parlement européen.
En matière de maintien des prairies permanentes, le syndicat préfère « une approche collective de retournement des prairies permanentes à une approche individuelle ». Sur les surfaces d'intérêt écologique, la FNSEA est favorable à l'approche du Parlement de 3, 5, 7 %, mais elle souhaite que les surfaces en prairies permanentes et en cultures pérennes soient comptabilisées et aussi qu'elles soient mutualisées entre exploitations.
Convergence : réalisée à 50 % en 2020
Concernant la convergence, la FNSEA estime que celle-ci « ne doit pas aller au-delà des propositions de la Commission européenne, compte tenu des disparités très importantes qui subsistent dans les conditions de production entre Etats membres ».
Dans ce cadre, la FNSEA se prononce pour une convergence réalisée à 50 % en 2020 et un « soutien vert » proportionnel aux soutiens directs perçus par l'exploitation.
Elle est également favorable à un couplage des aides « qui reste un élément indispensable de la politique agricole pour orienter certaines productions ».
Téléchargez la lettre de Xavier Beulin à Stéphane Le Foll.
L'interview de Xavier Beulin : http://youtu.be/EqKb8ioehmI