Dans le cadre du programme « Horizon 2020 », la Commission européenne propose de doubler les dépenses de recherche et de développement en faveur de l'agriculture et de l'agroalimentaire, pour les porter à plus de 4 milliards d'euros sur la période 2014-2020.
« Nous devons investir dans la recherche et l'innovation et veiller à ce que ces investissements se traduisent par des résultats concrets sur le terrain », souligne la commissaire européen en charge de la Recherche, de l'Innovation et de la Science, l'Irlandaise Máire Geoghegan-Quinn, dans une communication prononcée le 4 juin 2013.
« Au cours des prochaines décennies, l'agriculture européenne aura l'obligation de répondre à la croissance prévue de la demande alimentaire et à la nécessité d'assurer un approvisionnement alimentaire sûr pour l'Europe et pour une population mondiale croissante », explique la commissaire, qui souligne l'ampleur des défis à relever : concurrence dans l'accès aux ressources naturelles, pressions sur la biodiversité, la qualité des sols, la pollinisation...
Máire Geoghegan-Quinn insiste sur les problèmes générés par le changement climatique, qui accroît le risque d'événements exceptionnels et, partant, celui de mauvaises récoltes et de volatilité des cours mondiaux des produits alimentaires. « Il faudra non seulement produire plus, mais aussi produire plus efficacement, et dans des conditions plus difficiles », résume-t-elle.
Dans ce cadre, un partenariat européen d'innovation pour la productivité agricole et le développement durable (PEI) visera à faire émerger les problématiques de terrain, en faisant travailler ensemble les agriculteurs, les entreprises et les chercheurs. Ou en favorisant les partenariats public-privé et public-public, à la faveur d'une « meilleure coordination entre les États membres dans le secteur de la recherche agricole », espère la commissaire.