Avec 5,7 millions de têtes prévu en 2010, la production ovine française se stabiliserait au niveau de 2009, selon le service de la statistique et de la prospective (SSP) du ministère de l'Agriculture.
« Cette prévision s’appuie sur l’augmentation constatée de l’effectif d’agnelles de renouvellement présentes dans les cheptels ovins laitiers et à viande », précise-t-il.
« Après la revalorisation des aides DPU ovines en 2009, la mise en place en 2010 d’une aide ovine supplémentaire de 21 euros par brebis et d’un complément de 3 euros par brebis dans le cadre d’une contractualisation pourrait expliquer cette évolution qui concerne de façon plus importante la filière de la viande », poursuit-il.
La stabilisation de la production s'expliquerait également par une amélioration de la fertilité.
La production ovine a baissé de 10 % en 2009 par rapport à l'année précédente et de près de 40 % depuis 1989, rappelle par ailleurs le SSP.
Selon l'enquête sur le cheptel de novembre 2009, le nombre d'ovins a reculé de 2,4 % en un an, pour s'établir à 7,5 millions de têtes.
Le repli de 2,3 % du nombre de brebis est le résultat de la baisse de 4 % pour le cheptel à viande et de la hausse de 2,8 % du nombre de brebis laitières, « grâce à la bonne tenue du marché du fromage », précise le SSP.
« Après des années de baisse, l’effectif des agnelles saillies se maintient, en 2009, au niveau de 2008. De plus, l’effectif total des agnelles non saillies augmente de plus de 7 % avec une hausse plus importante pour le secteur de la viande (8 % contre 4 % pour le secteur laitier) », ajoute-t-il.