Depuis l'état des lieux des négociations de Doha, réalisé à la fin de mars, « nous avons commencé à appliquer une “approche cocktail” » pour tenter de faire avancer les discussions, a expliqué le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, dans son rapport au conseil général de l'organisation, mardi.
« Ingrédient numéro un, les présidents des différents groupes de négociation ont déjà commencé leurs consultations ou des réunions sont programmées dans les semaines à venir », a-t-il détaillé.
« Ingrédient numéro deux : les membres ont commencé à se réunir entre eux dans une variété de formats et de configurations, sur des domaines spécifiques, ainsi que sur un plan horizontal. »
Troisième ingrédient : « J'ai également entamé mes propres consultations avec les délégations, dans différents formats (...). Afin de maintenir une vue d'ensemble des négociations, j'ai l'intention de tenir des réunions plus fréquentes avec les groupes, pour faire en sorte que toutes les voix soient entendues », a expliqué Pascal Lamy.
Il a ensuite précisé l'avancement des travaux dans les différents domaines abordés par le cycle de Doha. Les négociations sur l'agriculture se poursuivent sur deux pistes, la constitution d'une base de données et les discussions sur les modalités.
La base de données est destinée à calculer les engagements de chaque pays membres. Les données nécessaires sont notamment la consommation intérieure, pour le calcul des contingents tarifaires applicables aux produits sensibles, et les données sur les valeurs de la production pour le calcul des engagements en matière de soutien interne.
Sur les modalités, le président du comité de négociation sur l'agriculture va continuer ses consultations au cours de la semaine du 17 mai.
Après avoir décrit cette « approche cocktail », Pascal Lamy a conclu qu'il faut maintenant que les pays membres commencent à mélanger les ingrédients « avant que la glace ne fonde ».