Les pays du G20 ont exprimé vendredi leur souhait que les négociations du cycle de Doha sur la libéralisation des échanges puissent être conclues en 2011, ainsi que leur détermination à résister à « toute forme de mesures protectionnistes ».
Dans le communiqué final publié à l'issue du sommet de Séoul (Corée du Sud), le G20 affirme son « engagement fort » pour « une conclusion positive, ambitieuse, complète et équilibrée » du cycle de négociations lancé en 2001 par l'OMC.
« Nous reconnaissons que 2011 offre une fenêtre d'opportunité cruciale, bien qu'étroite » pour obtenir ce succès, ajoute le texte. « Nous devons maintenant terminer le travail. Une fois le résultat obtenu, nous nous engageons à obtenir la ratification, lorsque c'est nécessaire, dans nos systèmes respectifs ».
« Nous nous engageons aussi à résister à toute forme de mesures protectionnistes », ajoutent les dirigeants des vingt pays les plus puissants.
Le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, avait indiqué à la fin d'octobre 2010 qu'il attendait un « signal politique clair » du G20 en vue d'accélérer les négociations.
L'OMC a décidé de tenir sa prochaine conférence ministérielle du 15 au 17 décembre 2011 à Genève, date à laquelle les 153 Etats membres de l'organisation tenteront une nouvelle fois de trouver un accord.
Les vingt principaux pays développés ou émergents ont également adopté un plan d'action pour les pays en développement visant à renforcer leurs infrastructures, mieux assurer leur sécurité alimentaire et lutter contre l'évasion fiscale, mais dont les termes sont trop vagues pour rassurer les ONG (organisations non gouvernementales).
Pour assurer la sécurité alimentaire dans les pays les plus pauvres, les pays du G20 veulent les aider à être mieux informés sur les stocks de nourriture et « assurer des interventions pour nourrir les plus vulnérables et garantir l'accès à l'aide humanitaire ».
Le G20 s'est en outre engagé à assurer le succès de la conférence mondiale sur le climat de Cancún, à la fin de novembre 2010 au Mexique, destinée à limiter le réchauffement de la planète, au-delà des engagements du protocole de Kyoto.
Le président français Nicolas Sarkozy a pris vendredi à Séoul la présidence du G20, avec l'espoir de faire avancer des réformes susceptibles de réduire les déséquilibres économiques, mais aussi en affichant une certaine modestie, vu l'ampleur de la tâche.
« Cette présidence » du G20, « nous l'abordons avec ambition et réalisme », a affirmé Nicolas Sarkozy.
Trois gros chantiers sont au programme, qu'il a plusieurs fois détaillés ces derniers mois :
- réforme du système monétaire international, dont il espère débattre « sans tabou »,
- lutte contre la volatilité du prix des matières premières,
- et réforme de la gouvernance mondiale.