La Commission européenne prône « une stratégie active » en matière de commerce international pour les cinq prochaines années, a-t-elle souligné, dans un communiqué. L'objectif du projet qu'elle a présenté, mardi, est que la politique commerciale de l'UE « constitue un moteur de croissance économique et de création d'emplois ».
Bruxelles propose « une stratégie pour réduire les obstacles au commerce, ouvrir les marchés mondiaux et obtenir des conditions équitables pour les entreprises européennes. L'objectif général est d'adopter une approche plus active afin de garantir que les bénéfices du commerce parviennent jusqu'aux citoyens européens ».
« Une stratégie commerciale renouvelée ouvrira des marchés et reliera l'Europe aux principales sources et régions de croissance mondiale. Mon objectif est de veiller à ce que les entreprises européennes obtiennent des conditions équitables et que nos droits soient respectés afin que nous puissions tous profiter des bénéfices du commerce », a déclaré Karel De Gucht, commissaire européen au Commerce, cité dans le communiqué.
Un document de réflexion intitulé « Commerce, croissance et affaires mondiales » expose les bénéfices que l'Europe peut tirer du commerce « une croissance économique plus forte, des emplois plus nombreux et un choix plus grand pour le consommateur à des prix moins élevés. »
Les propositions de la Commission européenne se répartissent en six axes principaux :
- achever l'ambitieux programme de négociations (OMC et avec l'Inde et le Mercosur) ;
- approfondir les relations commerciales avec d'autres partenaires stratégiques (États-Unis, Chine, Russie, Japon) ;
- aider les entreprises européennes à accéder aux marchés mondiaux ;
- commencer à négocier des dispositions complètes sur les investissements avec certains partenaires commerciaux clés ;
- assurer que les échanges sont équitables et que nos droits sont convenablement appliqués ;
- veiller à ce que les bénéfices profitent au plus grand nombre.
Bruxelles souligne que « ces priorités reflètent les préoccupations de l'opinion publique dans l'ensemble de l'UE ».
Une enquête d'Eurobaromètre sur le commerce international, dont les résultats ont également été publiés mardi, montre que deux tiers (65 %) des citoyens européens ont le sentiment que l'UE « bénéficie largement du commerce international ».
Selon cette étude, la moitié des Européens connaissent l'origine des produits et des services qu'ils achètent. Ils y sont davantage sensibilisés pour certains articles (62 % pour les denrées alimentaires) que pour d'autres.
L'origine influence les décisions d'achat d'environ un tiers des Européens, selon le produit ou le service. Les Européens ne sont majoritairement pas prêts (53 %) à payer plus pour des produits ou des services provenant de leur pays, contre 41 % qui déclarent l'inverse.
La Finlande, la Suède, le Danemark, l'Estonie, la France, le Luxembourg, le Royaume-Uni, la Lettonie et Chypre sont les pays où les personnes interrogées sont les plus disposées à dépenser plus pour des produits et des services provenant de leur pays.