Avec les nouvelles règles d'autorisation de mise en culture des OGM validées le 13 janvier 2015 par le Parlement européen, « il y aura beaucoup de perdants et peu de gagnants », estime l'Association française des biotechnologies végétales (AFBV).
Ces règles laissent aux Etats membres la possibilité de refuser, sur tout ou partie de leur territoire, une culture génétiquement modifiée évaluée sans danger par les instances scientifiques d'évaluation communautaires. « Ce refus de mise en culture, n'ayant plus besoin d'aucun fondement scientifique pour se justifier, est contraire à toute la législation sur les OGM. »
« Refuser l'obscurantisme »
Pour l'AFBV, « cette nouvelle réglementation laissera le champ libre à l'idéologie et aux distorsions de concurrence, elle contribuera à entretenir le doute sur une technologie qui a pourtant fait les preuves de son intérêt, mais aura néanmoins le mérite d'empêcher le gouvernement français d'instrumentaliser la science pour justifier ses démarches juridiques très contestables d'interdiction des cultures des PGM ».
Elle estime aussi que, « aussi regrettable qu'elle soit, cette renationalisation permettra aux pays européens qui refusent l'obscurantisme, comme la Grande-Bretagne, l'Espagne, le Portugal... de libérer leur recherche et de concrétiser leur politique d'innovation en développant des plantes génétiquement modifiées ».