Jugé vendredi pour un arrachage de plants de maïs OGM, en août 2007, José Bové a écopé de deux cent jours amende à 60 euros. Le procureur a requis dans le même temps une amende de 2.000 à 3.000 euros contre Isabel Ibarrondo, qui avait pris part à l'arrachage.
Le procureur a rappelé que les faits s'étant déroulés il y a plus de deux ans, la France avait depuis adopté un moratoire interdisant effectivement les cultures d'OGM. Par ailleurs, le préjudice matériel de cette action n'excédait pas 200 euros. « Tout cela n'excuse pas un geste illégal », a cependant souligné le procureur.
Les avocats des deux prévenus ont plaidé la relaxe, estimant que les faits avaient eu lieu « au nom de l'état de nécessité ».
Le délibéré du jugement sera rendu le 2 avril.
Dans un communiqué de lundi, la Confédération paysanne estime que le moratoire sur les OGM décidé par la France 3 mois après les arrachages auxquels ont pris part les prévenus, est une « reconnaissance du bien-fondé de leurs revendications [qui] aurait pu justifier l'arrêt des poursuites. »