Jérôme Bédier, président de la FCD (fédération des entreprises de commerce et de la distribution), a expliqué mercredi devant des journalistes que les distributeurs militent pour que l'observatoire des prix et des marges « dispose de vrais moyens avec des études réalisées par de vrais spécialistes ». « Nous n'avons rien à craindre de celles-ci et nous souhaitons qu'elles aillent jusqu'au bout » en travaillant sur les prix et les marges tout au long des filières, a-t-il ajouté, précisant que « les premiers travaux de l'observatoire n'ont pas été mauvais pour nous ».
Alors que la loi de modernisation agricole doit être discutée au Sénat à partir du 18 mai, les entreprises membres de la FCD proposent, au delà de la contractualisation entre producteurs et premiers metteurs en marché, d'inscrire leurs achats de produits agricoles bruts non transformés dans une contractualisation établie par la loi. Ce dispositif prévoirait un accord sur le volume et les prix, et le cas échéant une variation des prix maximum fixés par les parties prenantes du contrat.
« Il faut qu'entre la moitié et les deux tiers des volumes soient contractualisés, pour qu'il y ait un effet sur les prix », a expliqué Jérôme Bédier. En parallèle, la FCD demande la suppression du prix après vente. Elle s'interroge également sur les indicateurs de prix à utiliser dans le cadre de cette contractualisation.
Pour la FCD, « l'établissement d'un contrat ou d'un prix doit résulter de la seule négociation entre partenaires économiques ». Evoquant le rôle des interprofessions, la FCD estime que « les questions de contrats, d'indices de marchés ou de fixation de prix aboutiront de fait à des situations conflictuelles qui pourraient bloquer le fonctionnement » de celles-ci.
Par ailleurs, la FCD propose, en cas de crise grave, la mise en place d'un prix minimum applicable à la première mise en marché pour une période maximale de trois mois.
Enfin, elle demande d'introduire l'obligation d'étiquetage de l'origine de l'ensemble des produits bruts (viande de porc, agneau, ...) et pour les produits transformés, la mise en place d'un étiquetage obligatoire de l'origine pour les ingrédients mis en oeuvre à plus de 50 % dans le produit fini.