Coop de France réagit vivement aux propos tenus le lundi 29 avril 2013 dans Les Echos, par le délégué général de la FCD, Jacques Creyssel.
« Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), a livré ce matin une interview au quotidien Les Echos, dans laquelle, à bout d'arguments, il s'en prend aux coopératives qu'il accuse de vouloir « faire payer aux consommateurs la préservation de leur rente ». Cette prise de position polémique implique, pour les coopératives, une réponse en trois points », réagit Coop de France dans un communiqué du 29 avril.
« Au niveau laitier, Coop de France rappelle que les propositions du médiateur, en faveur d'une hausse indispensable du prix du lait pour les producteurs, seront clairement insuffisantes pour la survie des industries laitières. En moyenne, les marges sont inférieures à 1 %. Certains segments travaillent même à perte depuis un an, ce qui les oblige à envisager des restructurations destructrices d'emplois. C'est loin d'être le cas de la grande distribution ! »
« En second lieu, Coop de France souligne que les négociations commerciales n'ont plus de négociations que le nom. Elles permettent à une poignée de distributeurs d'imposer leur loi à leurs nombreux fournisseurs. En revanche, il est nécessaire de réaffirmer la primauté des conditions générales de vente en interdisant une remise en question de leur date d'entrée en vigueur et de garantir le principe d'une négociation fondée sur des contreparties quantifiables, proportionnées et effectives. Il faut donc que la LME [loi de modernisation de l'économie] encadre ces rapports de force. Enfin, la loi doit permettre, comme le martèle Philippe Mangin depuis de longs mois, d'apporter, à la hausse ou à la baisse, une réponse à la volatilité devenue structurelle des prix des matières premières agricoles. »
« Quant à l'attaque frontale à laquelle se livre le délégué général de la FCD à l'encontre des coopératives, qui traduit sa méconnaissance du secteur, Philippe Mangin, président de Coop de France, se félicite que les agriculteurs, en s'unissant en coopératives dont ils sont les copropriétaires, arrivent à faire enfin entendre leurs voix. Le modèle coopératif est le meilleur garant du maintien en France d'une agriculture de proximité et d'emplois agricoles et agroalimentaires sur tout le territoire. Mais l'alimentation de qualité a un prix. »
« Ce n'est pas en fabriquant de nouveaux chômeurs, par la pression insensée qu'elle exerce sur les prix, que la grande distribution développera la consommation des ménages », conclut le communiqué.