La volatilité des prix agricoles va-t-elle progresser à l'avenir ? Pas si sûr, estime un chercheur de l'Inra, qui relativise aussi les indications fournies par les marchés à terme. Il n'empêche que ces derniers constituent un outil incontournable au quotidien, a constaté un colloque (1) réuni mercredi près de Paris.
« Y aura-t-il plus de volatilité demain ? On ne peut pas répondre », assure Alexandre Gohin, directeur de recherches à l'Inra de Rennes, spécialiste de la modélisation des marchés. Avancer que le réchauffement climatique conduit à une fluctuation accrue des productions et des prix agricoles peut se comprendre à l'horizon de 2040 ou 2050. Mais l'argument ne vaut pas pour 2020, comme le fait la Commission européenne, affirme encore le chercheur. D'ailleurs, la « volatilité implicite », représentée par l'évolution du prix des options sur les marchés à terme, qui avait progressé entre 2008 et 2010, a diminué par la suite (2).
Autre question soulevée par Alexandre Gohin : le marché à terme est-il un bon indicateur, alors même que, dans de nombreux pays, on ne connaît pas précisément les stocks détenus par les organismes collecteurs, sans parler de ceux détenus par les agriculteurs ? Réponse en deux temps : « On ne connaît pas les marchés à deux ou trois ans, malgré le marché à terme » ; « Ne faites surtout pas confiance aux chiffres de l'OCDE », qui refléteraient simplement des évolutions de marché débarrassées de tout imprévu.
Quoi qu'il en soit, le marché à terme permet une couverture du risque de prix incontournable au quotidien, témoigne Guillaume Van de Velde, directeur opérationnel de Ceremis, une union de coopératives du nord de la France. « Une grande majorité de nos contrats de vente sont adossés sur le marché à terme. Neuf fois sur dix, le marché à terme nous permet de fixer un prix. »
De la même manière, Valeri Natanelov, chercheur sur le gestion des risques liés à la volatilité des prix agricoles à l'université de Gand (Belgique), a résumé son intervention avec ce seul conseil : « Améliorer votre connaissance des marchés à terme. » Certes, c'est un « outil complexe », mais il offre des « opportunités », au sens où « volatilité et crise égalent opportunité ».
Dans le secteur laitier, faute d'un développement significatif des marchés à terme, Sodiaal a choisi de gérer la volatilité des marchés et des prix grâce à un double quota, le quota B représentant les perspectives offertes par les marchés d'exportation. Une initiative « plutôt bien vécue » par les éleveurs sociétaires, dont la moitié ont envie de développer leur production, témoigne Jean-Paul Picquendar, directeur régional du Sud-Est de Sodiaal-Union.
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(1) Colloque organisé à La Défense par la Sfer (Société française d'économie rurale), Coop de France, l'Inra, l'Essec et Bordeaux Sciences Agro.
(2) Sur le marché des grandes cultures, « l'indice de volatilité [est] au plus bas depuis deux ans », a indiqué Agritel, ce mercredi dans un communiqué : « L'accalmie sur le marché des matières premières a permis à l'Agritel Volatility Index de connaître une baisse continue depuis le mois de juillet pour atteindre actuellement les 20,3 %, niveau historiquement bas de ces deux dernières années, contrairement aux cours des matières premières qui culminent à des niveaux historiquement hauts. »
LA PLUIE ET LE BEAU TEMPS
mercredi 07 novembre 2012 - 20h36
TOUS CES INUTILES FONCTIONNAIRES QUI PASSENT BEAUCOUP DE TEMPS A PARLOTTER ET DONNENT L IMPRESSION DE REFAIRE LE MONDE CHAQUE JOUR, REMUENT PAR CONTRE BEAUCOUP DE VENT, SERONT SEMBLABLES A NOS AIEUX QUI DISAIENT SI SOUVENT "C EST LE TEMPS QUI FAIT TOUT"...PEUT ÊTRE PAS TOUT A FAIT MAIS PLUS DE LA MOITIÉ DES RENDEMENTS... NOUS SERONS DE PLUS EN PLUS DEPENDANT DU CLIMAT ET DES ÉVOLUTIONS CLIMATIQUES... LE RESTE EST UN PEU DU PIPI D OISEAUX.... ARRÊTONS DE FAIRE DES MONTAGNES AVEC DES TAUPINIÉRES.