Le Copa-Cogeca (syndicats et coopératives agricoles de l'UE) appelle les ministres européens de l'Agriculture « à renforcer les mesures de gestion du marché dans le cadre de la future Pac, dans le but de garantir une situation équilibrée du marché des produits de base agricoles », rapporte un communiqué lundi, alors que les ministres des 27 sont discutent à Bruxelles des propositions de la Commission européenne sur la future Pac.
Les agriculteurs et entreprises agricoles européennes, par la voix de leur secrétaire général Pekka Pesonen, estiment qu'il est « déterminant que les mesures de gestion du marché permettent aux producteurs de survivre aux périodes de prix bas sur le marché et/ou de rapides augmentations des coûts ».
Le Copa-Cogeca « appelle également au renforcement et à l'actualisation des filets de sécurité et des mesures de gestion du marché dans le cadre des propositions de la Commission », a-t-il souligné.
Selon P. Pesonen, « les marchés européens sont de plus en plus étroitement liés au marché mondial, plutôt qu'à la période de production européenne ». Le Copa-Cogeca appelle par conséquent « à la prolongation de la période d'intervention pour le lait à l'ensemble de l'année et à l'élargissement de l'aide au stockage privé à des produits tels que le fromage, le chanvre, le houblon ou les fourrages séchés ».
M. Pesonen partage également l'inquiétude des ministres concernant les difficultés sur le marché laitier dans plusieurs Etats membres et demande que des actions soient entreprises.
Dans le secteur vitivinicole, « il est nécessaire de maintenir les droits de plantation pour assurer un marché équilibré », appuie-t-il. Quinze Etats membres et divers eurodéputés se sont déjà prononcés en faveur de ce maintien, rappelle-t-il.
Pour le Copa-Cogeca, « les projets de la Commission européenne visant à imposer une limite à l’utilisation de biocarburants produits à partir de cultures agricoles menacent également la production européenne de protéagineux destinés à l’alimentation animale. En effet, seule une partie des cultures d'oléagineux, de céréales et de betteraves sucrières utilisées pour produire des biocarburants est réellement convertie en énergie. La majorité reste dans le secteur de l'alimentation animale, les coproduits à haute teneur en protéines issus de la production de biocarburants contribuant à la réduction de la forte dépendance de l'UE vis-à-vis des importations d'aliments pour animaux », déplore le secrétaire général du Copa-Cogeca.
Le Copa-Cogeca souhaite également voir adoptée une nouvelle position détaillée en faveur de la croissance verte qui permette « de garantir des bénéfices tant sur le plan environnemental que sur celui de la productivité ». Il soutient des mesures « visant à garantir la croissance verte à l'avenir », qui soient favorables à l'environnement, tout en maintenant la capacité de production, l'efficacité et l'emploi ».
Enfin, le Copa-Cogeca met « en garde le nouveau président du conseil de l'agriculture, M. Aletraris (ministre chypriote de l’Agriculture), contre les propositions de la Commission concernant la révision du régime des zones défavorisées.