La volatilité des prix des matières premières agricoles menace l'équilibre économique des filières alimentaires. Un rapport, commandé par le gouvernement, décrit les menaces et suggère des solutions.
« Enjeux et perspectives des industries agroalimentaires face à la volatilité du prix des matières premières », ainsi s'intitule l'étude réalisée par les cabinets Deloitte Conseil et GCL Développement durable à la demande des ministères de l'Agriculture et du Redressement prospectif.
Au terme d'une analyse de quatre filières agroalimentaires (meunerie, alimentation animale, produits laitiers, produits à base de porc), les auteurs mettent en évidence quatre enjeux :
- « Maîtriser la gestion des flux de matières et ses impacts financiers au sein de l'entreprise » ;
- « Assurer la cohérence des mécanismes de formation des prix pour une négociation juste et équilibrée » ;
- « Établir un partage du risque équilibré au sein de la filière, assurer un cadre réglementaire cohérent ». Selon les auteurs, « dans un cadre délimité par une volatilité forte des matières en amont et une volonté de stabilité des prix à la consommation en aval, il est nécessaire que chaque maillon de la chaîne de valeur absorbe une partie de la volatilité et des variations de prix » ;
- « Structurer et soutenir le secteur pour le maintien et le développement de l'activité sur le territoire français ».
Sur la base de ces enjeux, six mesures prioritaires ont été identifiées comme pouvant permettre d'améliorer la situation des industriels :
1) Fiabiliser les références de marché ;
2) Prendre en compte les problématiques de mise en œuvre de la loi de modernisation de l'économie (LME) ;
3) Favoriser le développement d'outils de gestion du risque ;
4) Améliorer la mise en œuvre des outils publics communautaires de régulation des marchés et étudier les coûts et les avantages de leur renforcement ;
5) Encourager et accompagner la concentration du secteur par le renforcement ou la création de fonds privés spécialisés et par la création d'un fonds public cofinancé par le fonds stratégique d'investissement (FSI) ;
6) Encourager une meilleure utilisation des dispositifs de soutien au financement en place en les adaptant aux spécificités des industries agroalimentaires.
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