L’assemblée générale de la confédération française des vins de pays (CFVDP), organisée à Paris ce jeudi 23 juin, a été l’occasion pour le président Michel Servage de se féliciter du rattrapage des prix constaté sur les ventes en vrac de vins de cépage, notamment les rouges, avec ou sans indication géographique. « Il faut que la hausse se poursuive en 2011-2012 », a-t-il argumenté.
« Depuis deux campagnes, la situation s’est améliorée pour nos vins. Le rattrapage sur les prix s’est même accéléré ces derniers mois, mais les niveaux atteints n’ont rien d’extraordinaire. Nous sommes juste revenus sur des niveaux de valorisation comparables à ceux atteints lors du début des années 2000 », a expliqué, à la presse, le président de la CFVDP.
Et de poursuivre : « Aujourd’hui, on voit le négoce très présent dans les caves pour réserver des volumes. Une chose est sûre, les stocks de fin de campagne vont être au plus bas dans le Midi. Les rendements dans cette région seront peut-être un peu supérieurs à l’an passé mais, comme il y a encore de l’arrachage, on devrait s’orienter vers une récolte comprise entre 11 et 12 millions d’hectolitres dans le Languedoc-Roussillon. »
Pour le syndicaliste, tous les ingrédients sont donc réunis pour que la revalorisation des cours sur les vins de pays se poursuive.
Michel Servage prédit des problèmes de « jonctions commerciales entre les millésimes 2010 et 2011 » pour l’approvisionnement des marchés à la consommation. Interrogé sur le risque de voir le négoce s’approvisionner sur d’autres marchés, notamment en Espagne ou en Italie, Michèle Servage a déclaré : « Ce type de menace, c’est de l’intox. »
Et d’expliquer que nos deux pays voisins sont peu producteurs de vins de cépage...