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Marché à terme

Le contrat lait sera lancé au début d'avril

Publié le mardi 03 mars 2015 - 16h56

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Euronext prévoit le lancement du contrat lait au début d'avril et anticipe un déploiement relativement lent de ce nouveau marché.

 

En 1992, le soutien au prix des oléagineux est supprimé au sein de la Pac. Le marché à terme européen (Euronext) lance alors son contrat sur la graine de colza en novembre 1994. Situation comparable en mars 2015 : la suppression des quotas laitiers s'avère être une opportunité pour le lancement d'un nouveau contrat, un contrat pour le lait, afin de « pallier l'absence de filets de sécurité », a expliqué Oliver Raevel, directeur en charge des matières premières à Euronext, le 3 mars à Paris devant la presse. Le principe d'une telle innovation avait été annoncé le 27 novembre 2014.

 

Pour le contrat lait, les points de livraison se situeront aux Pays-Bas et non pas à Rouen, port privilégié pour l'exportation de blé. « Mais le point de livraison permet de conserver une convergence avec le marché physique car, en réalité, moins de 20 % des matières sont réellement livrées. »

 

La soirée de lancement du contrat lait aura lieu le 31 mars 2015 et le lancement quelques jours après. Le lait étant un produit de première transformation, son prix sera établi à partir des prix de la poudre de lactosérum et de la poudre de lait demi-écrémé (pour la protéine) et du beurre (pour le gras). Mais pour ce qui est des prévisions de progression sur le court terme, elles sont limitées. « Ces marchés peuvent prendre des années à se créer, tout dépend de l'éducation des filières. Mais les deux premières années, le nombre de lots restera anodin », expose Olivier de Raevel.

 

 

Un contrat orge fourragère ?

 

Pour ce qui est des autres nouveautés, le « sucre en 2017 risque aussi d'être un sujet intéressant au niveau intracommunautaire ». Le contrat orge de brasserie ne fonctionne pas ; il pourrait être remplacé par un contrat orge fourragère et couvert avec un système de prime. Quant au porc, le sujet est examiné, mais la filière reste « stressée ». « Il est dur d'aborder ces marchés dans ces conditions car les acteurs doivent être intéressés par plus de transparence ; or ce n'est pas forcément le cas », explique Olivier de Raevel.

 

Claire Faure


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