« Nous considérons que les peuplements de maïs ont été réduits en moyenne de 10 % dans la plupart des régions (sauf au nord de Paris), indique l'AGPM dans l'« AGPM Info technique » de juin. Le potentiel de récolte du maïs en 2010 est d'ores et déjà entamé. »
Ce sont les semis les plus tardifs (du 15 au 28 avril) qui ont particulièrement soufferts. Leurs peuplements étaient hétérogènes, notamment dans le cas d'implantations superficielles.
Mais ils cumulent aussi d'autres handicaps comme la difficulté à positionner les herbicides en période froide. Dans certaines régions, les maïs ont en effet parfois du supporter le gel et la neige.
Les ravageurs ont de plus été particulièrement présents cette année. « Il y avait plusieurs années que l'on avait assisté à un tel « festival » de bioagresseurs, explique l'AGPM. Le taux de protection était d'ailleurs historiquement bas avec seulement 25 % des parcelles protégées avec des produits insecticides. »
Ainsi, taupins, scutigérelles, oscinies... ont fait de gros dégâts, parfois même dans des régions habituellement épargnées comme l'Alsace ou le Poitou-Charentes. Les produits n'étaient d'ailleurs pas toujours efficaces car les attaques sont survenues en général 30 jours après leur application.
A noter également : la généralisation et l'accentuation des dégâts d'oiseaux dans les cultures.
Dans ces conditions, l'AGPM estime que la pluviométrie estivale sera déterminante.