L’expérience des deux dernières années prouve que, pour assurer rendement et qualité en maïs fourrage, les meilleurs résultats sont obtenus pour les semis les plus précoces, précise un communiqué d'Arvalis publié mardi.
Selon les régions, le type de sol et l’exposition de la parcelle, le semis peut démarrer dès le 10 avril, à condition que les sols soient ressuyés. « Le but est d’obtenir une terre ameublie en profondeur, rassise sans être trop tassée et suffisamment affinée en surface », explique Bertrand Carpentier, ingénieur en maïs fourrage chez Arvalis.
En situations à somme de températures limitée, un semis précoce sécurise le taux de matière sèche à la récolte. Dans une région à alimentation hydrique estivale restreinte, un semis précoce permet la floraison et le début de remplissage des grains avant le stress hydrique. Et inutile de redouter le gel sur plantule : jusqu’au stade des 5 feuilles, le bourgeon terminal est sous la surface du sol, et donc protégé.
Le maïs est une plante qui ne talle pas et la sous-densité se traduit par une perte de rendement, sans gain de qualité. Il est impératif de semer environ 5 à 8 % de graines en plus afin de compenser les pertes normales à la levée (graines non germées, attaques parasitaires mineures).
Il est essentiel de mettre les graines à une profondeur régulière, d’environ 4 cm, dans le frais. Trop en surface, elles sont plus exposées aux attaques d’oiseaux et risquent de ne pas germer en cas d’épisode sec.
La fumure starter est souvent utile car elle apporte un supplément de vigueur au départ de la culture, surtout dans les sols à réchauffement lent. « L’objectif est de mettre à proximité des jeunes racines l’azote et surtout le phosphore nécessaire à la plantule pour un démarrage rapide », indique Bertrand Carpentier. La solution idéale est d’enfouir l’engrais à 5 cm du rang de semis et à 5 cm sous la semence avec un équipement spécifique du semoir.
Contre le risque des ravageurs souterrains, il est recommandé de protéger la graine et la jeune plantule, soit par traitement de semences, soit par application d’un microgranulé insecticide dans l’épaisseur de la raie de semis.