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Mais/Sud-Ouest

50.000 hectares risquent de ne pas être semés (AGPM)

Publié le jeudi 27 juin 2013 - 17h50

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Au 26 juin, « environ 50.000 hectares dans le Sud-Ouest n'étaient toujours pas ensemencés en maïs comme prévu », a indiqué Gilles Espagnol, responsable du maïs chez Arvalis, lors d'une conférence de presse organisée par l'AGPM (Association générale des producteurs de maïs), jeudi à Paris. Sont concernées principalement les zones du bassin de l'Adour, la Chalosse et les coteaux.

 

En cause : les cumuls de précipitations exceptionnels enregistrés dans cette région, avec plus de 500 mm par endroit depuis la fin de mars. Dans les zones de monoculture, il n'est guère possible de semer encore du maïs grain à cette période, d'autant plus que les sols sont souvent encore gorgés d'eau. Des parcelles devraient donc rester nues cet été. Dans d'autres zones, il est encore possible de semer du maïs fourrage jusqu'au 5 juillet (variétés très précoces et précoces), du sorgho fourrager dans le courant de juillet ou du moha en août (avec un rendement espéré de 3 t MS/ha).

 

La Région Rhône-Alpes n'est pas épargnée, avec 5.000 ha encore non semés en maïs grain, en Bresse et dans les Dombes notamment. Du maïs fourrage devrait pouvoir être implanté à temps.

 

Ainsi, les augmentations de surface prévues en grain ont dû être revues à la baisse, stabilisant la sole de 2013 au niveau de 2012, à 1,63 million d'hectares.

 

En maïs fourrage, compte-tenu des faibles réserves dans les élevages, les surfaces progressent de 50.000 à 60.000 ha pour atteindre 1,45 Mha. Par ailleurs, « des transferts de maïs grain vers du maïs fourrage sont à prévoir », anticipe Gilles Espagnol.

 

Pour les maïs qui ont pu être semés, la situation n'est pas idéale : les semis ont été très tardifs et l'ensemble des parcelles accusent un retard moyen de 15 jours (c'est-à-dire l'équivalent de 4-5 feuilles), et même de trois semaines dans le Sud-Ouest. Le déficit de cumuls de températures est estimé entre 80 degrés-jours pour les semis les plus précoces et 300 degrés-jours pour les semis de la fin de mai et du début de juin. « Il faut remonter aux années 1983, 1984 et 1985 pour constater des périodes de froid et pluies aussi abondantes et longues sur la période du 21 avril à la fin de mai », signale l'AGPM. Certaines parcelles ont été inondées comme par exemple dans le Sud-Ouest et en Champagne-Ardenne, d'autres ont été abimées par la grêle (Poitou-Charentes, Touraine, Beauce, sud de l'Ile-de-France).

 

Les désherbages de postlevée ont été très compliqués à réaliser avec des adventices plus développées que les maïs, et il y a un risque élevé de maladies du feuillage, notamment de rouille sur les maïs les plus tardifs.

 

Au final, le potentiel devrait être entamé à cause du décalage des semis et des pertes de densité observées dans des parcelles hétérogènes. Mais pour l'instant, cette perte de potentiel n'est pas chiffrée par l'AGPM, « tout dépendra des conditions estivales. »

 

Concernant le maïs semence, le programme de multiplication prévisionnel et exceptionnel de 80.500 ha résulte de stocks bas et d'une demande européenne active. Environ 98 % des surfaces ont été semées. Mais dans le Sud-Ouest, les chantiers de castration et d'inspection des cultures vont être décalés et plus difficiles à gérer tout comme la récolte qui sera tardive. Le potentiel de production devrait être entamé de 10 à 15 %.

 

Dans ce contexte, les marchés restent attentistes et les transactions se font rares sur l'ancienne récolte. « Cette campagne devrait se terminer, selon FranceAgriMer, avec un stock de report important de l'ordre de 3 Mt qui devrait permettre d'accompagner la demande jusqu'à l'arrivée de la nouvelle récolte », souligne l'AGPM. A l'exportation, le syndicat précise qu'avec « une production ukrainienne conséquente et le retour attendu des origines hongroises et roumaines, la concurrence sur le marché communautaire sera forte pour l'origine française pour laquelle l'exportation représente 40 % de la production ». Par ailleurs, des opportunités pourraient se présenter vers les pays tiers, comme par exemple la Corée du Sud et le Japon qui apprécient la qualité et la traçabilité des maïs français. Les prix devront toutefois rester abordables face aux origines nord- et sud-américaines.

 

Isabelle Escoffier


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