Le Syndicat des trieurs à façon de France (Staff) a présenté le jeudi 27 juin 2013 les résultats d'une enquête menée auprès de ses adhérents au début de l'année.
Avec près de 90 % de réponses, il ressort qu'un peu plus de la moitié (54 %) sont des trieurs spécialisés qui emploient en moyenne 3,1 salariés et possèdent 2,3 machines. La moitié fait appel à des saisonniers. Ils disposent en moyenne d'une clientèle de 600 agriculteurs. A la fin de juin, le Staff estime que 40 % de ses entreprises ont la certification phyto dans le cadre de la réforme de l'agrément.
Parmi les espèces, 100 % des trieurs disent prendre en charge du blé tendre et de l'orge, 75 % du pois, de la féverole et du triticale, 50 % de l'avoine et du colza...
Le tonnage trié est de 114.000 tonnes en 2012, contre 130.000 tonnes en 2011. Sylvain Ducroquet, président du Staff, estime que cela peut s'expliquer notamment par des cours haussiers des matières premières, et par une météo difficile qui a impacté la qualité des grains. Par exemple, l'an dernier les écarts de triage représentaient tout de même 35 % dans le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie, selon les trieurs.
Ils ont accès à tous les produits mais Celest et Férial sont les plus répandus alors que Vitavax et Attack sont en déclin.
L'enquête démontre que les adhérents du Staff souhaiteraient pouvoir travailler des nouvelles espèces comme le soja ou le sarrasin mais aussi la moutarde (pour 32 % d'entre eux) et plus largement les espèces de couverts végétaux (53 %).
Concernant la CVO augmentée à 0,7 euro par tonne collectée et étendue aux autres céréales à paille, le Staff est pour le financement de l'innovation avec un encadrement du montant des royalties, sans excéder 50 % des royalties des semences certifiées.
« Mais le dispositif mis en place est à améliorer. Le système va donner des aides à certains agriculteurs pour acheter des semences alors qu'ils utilisent leur semences en autoconsommation et qu'ils ne cotisent pas à la CVO », juge Sylvain Ducroquet.
Le Staff souhaite également que les semences hybrides puissent être utilisées comme semences de ferme. « Dans un rapport, le Copa-Cogeca demande également de réhabiliter les variétés hybrides dans le cadre de la refonte du règlement européen attendue pour 2016 », complète le président du Staff.