Réagissant à l'occasion de l'ouverture des débats au Sénat sur le projet de la loi d'avenir agricole, les syndicats minoritaires, Coordination rurale et Confédération paysanne, s'accordent sur une de leurs principales requêtes : « l'ouverture au pluralisme syndical ».
Les deux organisations souhaitent que cette ouverture ne « se borne pas à une simple annonce » et que cette mesure soit confirmée, « posant les bases d'un fonctionnement représentatif » au sein des structures agricoles (notamment au sein de la Safer et des interprofessions).
Si la Coordination rurale « se félicite de la prise de conscience des sénateurs de réformer le statut du fermage », considérant « indispensable de restaurer les droits des propriétaires », elle qualifie en revanche « d'impensable » la mise en place du statut d'agriculteur actif ou d'agriculteur professionnel, et appellent les sénateurs à « s'y opposer massivement ».
La Confédération paysanne renouvelle, quant à elle, son souhait d'une réglementation favorisant l'installation et consolidant les fermes, pour « mettre fin à l'accaparement des terres agricoles et à l'opacité des montages sociétaires ». Elle se dit « satisfaite » de la mise en place de l'activité minimale d'assujettissement (AMA), à condition que cela ne devienne pas un outil d'exclusion.