L'offre modérée de ce début de printemps permet, sur le marché de la tomate, une adéquation avec une demande frileuse, observe une note statistique (1) du ministère de l'Agriculture parue le 16 mai 2013. Les cours résistent à la baisse saisonnière et parviennent à se maintenir au-dessus de ceux de 2012, en hausse par rapport à la moyenne quinquennale. Les volumes proposés en avril sont inférieurs aux prévisions du début de l'année.
Sur l'ensemble de l'année 2013, la production nationale de tomates pour le marché du frais est attendue aux environs de 550.000 tonnes (- 1,5 %) alors que les surfaces reviennent à 547.000 ha (- 4 %). Les bassins centre-ouest et sud-est sont particulièrement concernés alors que le bassin ouest reste stable et que le bassin sud-ouest connaît une progression supérieure à 8 %.
Les volumes produits en mars puis en avril sont inférieurs aux prévisions. Les conditions météorologiques, et particulièrement la faible luminosité de ce début de printemps, ont ralenti les sorties d'exploitation. Seule la Région Aquitaine, grâce à la forte progression des serres chaudes (+7,5 %) a une offre de début de saison en hausse.
Cette production arrive sur un marché peu dynamique, mais toutefois actif. La situation favorise les cours. Après un démarrage en dessous du niveau de l'année précédente, les niveaux de prix de mars et avril ont connu une baisse saisonnière très atténuée et se situent en nette progression par rapport à 2012. La demande, peu favorisée par les températures en mars et au début d'avril, est soutenue grâce à des opérations de mise en avant au niveau commercial. Dès la seconde moitié du mois d'avril, le retour de conditions d'ensoleillement et de températures conformes aux normales de saison devrait permettre la reprise de la demande.
Le choix d'une proposition diversifiée, avec la présence plus massive de variétés comme la cœur de bœuf, ainsi que la palette toujours plus étendue de petits fruits, sont des éléments qui, malgré des rendements inférieurs, favorisent une meilleure valorisation de la production. Ces variétés remportent un large succès auprès des consommateurs.
La pression des apports issus des échanges extérieurs, traditionnellement élevée en mars, se situe au niveau de 2012, avec un solde négatif de 37.000 tonnes.
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(1) Agreste Conjoncture, Légumes, Tomate, mai 2013.
