La Sica de Saint-Pol-de-Léon (Finistère), premier groupement français de producteurs de légumes, a enregistré en 2012 un chiffre d'affaires global de 216,8 millions d'euros, une hausse de 2 % par rapport à 2011, ont annoncé mardi les responsables de la coopérative au cours d'une conférence de presse.
En 2011, la Sica avait réalisé un chiffre d'affaires de 212 millions d'euros, en baisse de 3 %, en raison, selon la coopérative, de la crise économique et de l'épidémie due à la bactérie E. coli dans le nord de l'Allemagne qui avait entraîné une chute brutale de la consommation de tomates notamment.
« L'année 2012 a été marquée par des aléas climatiques, la météo est venue contrarier bon nombre de productions », a indiqué Jean-François Jacob, secrétaire général de la coopérative. Ainsi la saison du chou-fleur, qui représente 21 % du chiffre d'affaires des légumes, a été qualifiée de « décevante ».
Mais d'autres productions, comme la tomate, la fraise, le brocoli ou l'endive ont vu leur chiffre d'affaires augmenter.
La Sica note toutefois que « même sur des produits alimentaires de première nécessité, la consommation marque le pas, signe du malaise général ».
La production de légumes reste stable, entre 290.000 et 300.000 tonnes de légumes. La Sica regroupe environ 1.100 sites d'exploitations et 1.500 producteurs légumiers.
La coopérative a annoncé également un chiffre d'affaires de 8 millions d'euros pour sa filiale Combiwest, spécialiste du transport rail/route. La ligne entre Rennes et Lyon a transporté 20.000 caisses en 2012. Le trafic devrait doubler en 2013.
L'année 2012 a également été marquée par la décision du tribunal administratif de Rennes qui a annulé le permis de construire de la plate-forme de réception et de conditionnement de légumes de Saint-Pol-de-Léon.
Le chantier est bloqué depuis novembre 2011 à la suite d'un recours de riverains, affirmant que la construction de cette plateforme de 7 hectares contrevient à la loi relative au littoral.
La commune doit élaborer un plan d'urbanisme qui permettra à la Sica de déposer un nouveau permis, mais le tribunal n'a pas retenu l'incompatibilité avec la loi sur le littoral. Les opposants ont saisi la cour d'appel administrative de Nantes.
« Cette situation de blocage est ni durable ni supportable, car le projet de stations est la pierre angulaire de l'ensemble de nos projets », a indiqué Pierre Bihan-Poudec, président de la Sica.
« Nous avons besoin de bâtiments qui respectent les normes de l'agroalimentaire, ne pas le faire nous fait perdre des parts de marché », a ajouté M. Jacob, qui a déploré un « problème d'interprétation » de la loi sur le littoral.