Dans un communiqué du 17 octobre 2013, Légumes de France regrette que la voix de la France n'ait pas été entendue lors de la réunion du 15 octobre des 28 ministres du Travail de l'Union européenne concernant le statut des salariés détachés.
Le syndicat interpelle même le président de la République : « Si vous souhaitez qu'il y ait encore des producteurs de légumes en France, il est urgent d'agir. »
« Aucune solution n'a été trouvée pour corriger des pratiques qui détruisent notre économie, nos entreprises et nos emplois, et qui ne font qu'amplifier les distorsions de concurrence entre Etats membres de l'Union européenne », soulignent les producteurs de légumes.
« En quinze ans, les surfaces cultivées de légumes ont diminué d'un tiers à cause de ces pratiques », indiquent-ils.
Ils rappellent que de nombreux abus ont été relevés sur l'utilisation de cette main-d'œuvre qui créent une véritable situation de dumping social en Europe. A titre d'exemple, un saisonnier polonais coûterait à son employeur en Allemagne 6 € de l'heure alors qu'en France ce serait 12 € au minimum.
Légumes de France souhaite donc une convergence sociale européenne, une égalité de traitement pour tous les salariés et la mise en place d'une autorité de contrôle pour éviter les détournements de la réglementation.