La journée des légumes en conserve et surgelés, organisée le 21 juin 2012 par l'Unilet (interprofession des légumes en conserve et surgelés), a permis de faire le bilan de production et consommation sur l'année 2011.
Le président de l'Unilet, Jean-Bernard Bonduelle, a estimé que « l'année 2011 était morose en matière de consommation de légumes de conserve et surgelés. Depuis 2001, la consommation s'oriente vers un peu moins de conserves et un peu plus de surgelés ».
Il a notamment déploré la stagnation de la consommation de légumes, malgré les campagnes publicitaires contre l'obésité et les innovations industrielles. « L'évolution incertaine de la consommation des ménages implique des tensions sur les prix des différents marchés », a-t-il ajouté.
Pierre Pages, président de l'AOP Cenaldi, a rappelé que les agriculteurs étaient « le premier maillon d'une filière responsable qui a su mettre en place un cahier des charges rigoureux sur des produits qui subissent très peu de transformation. Cependant, la suppression de nombreuses spécialités phytosanitaires crée une concurrence déloyale par rapport à nos concurrents européens qui continuent à les employer ».
Pierre Sifflet, président du groupe en charge des légumes à la Fédération française des industries d'aliments conservés, estime que « les légumes de conserve et surgelés subissent de nombreux points de contrôle, notamment un contrôle des teneurs en pesticides. Sur ce point, la filière a fait de nombreux progrès en réduisant les usages de produits phytosanitaires ».
Bilan de la production
Après une chute des emblavements de légumes de conserve et surgelés en 2010, la situation se redresse avec 5.400 ha supplémentaires mis en cultures en 2011. Seuls les flageolets, les brocolis et les choux-fleurs voient leurs surfaces diminuer.
Les rendements progressent pour la plupart des légumes. Ils sont stables pour les flageolets et diminuent pour les haricots et les salsifis. Le volume total produit augmente de près de 120.000 t mais reste inférieur de 69.000 t au volume moyen produit sur la période 2006-10. Les hausses les plus importantes concernent les pois, les haricots beurre et les épinards.
En ce qui concerne les conserves, les fabrications totales en 2011 sont en croissance de plus de 12 % par rapport à 2010. Mais elles sont en retrait de 18 % par rapport à la moyenne 2006-10. Les pois et pois-carottes – en nette progression – compensent les faibles volumes de haricots et flageolets fabriqués. Il faut également noter le niveau élevé des fabrications de mélanges et de maïs doux.
Pour les légumes surgelés, les fabrications totales se situent à un niveau conforme à la moyenne historique, mais en progression de 14 % par rapport à 2010, grâce aux augmentations enregistrées en pois, haricots, épinards et choux-fleurs.
Bilan de la consommation
En 2011, la consommation des ménages français à domicile enregistre en volume une baisse de 2 % pour les légumes frais, de 1 % pour les légumes en conserve et de 6 % pour les surgelés. En valeur, la baisse est de 6 % pour les légumes frais et de 3 % pour les légumes surgelés. Les légumes en conserve enregistrent une hausse de 1 % en valeur.