« Afin de maintenir leur réseau de multiplicateurs de semences potagères, il semble primordial que les établissements semenciers envoient un signe fort d'encouragement aux producteurs, notamment sur un chiffre d'affaires plus élevé », prévient la Fnams (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences) dans un communiqué du 24 mai 2012.
A l'occasion de la commission de l'économie de la section des semences potagères du Gnis (Groupement interprofessionnel des semences et plants), qui s'est réunie le 10 mai 2012, la Fnams et l'UFS (Union française des semenciers) ont discuté de l'actualisation des coûts de production et des chiffres d'affaires des douze principales espèces potagères.
Les chiffres présentés pour la récolte de 2011 amènent les multiplicateurs à alerter de manière vive sur les chiffres d'affaires moyens réalisés : ils sont souvent bien inférieurs aux objectifs fixés par les établissements.
« Au niveau mondial, la France est une zone importante de production de semences potagères (premier producteur en Europe), avec des surfaces en augmentation, rappelle la Fnams. Elle possède des atouts notables pour les établissements semenciers, en particulier la fiabilité et la sécurité. Cependant, nous craignons une désaffection massive des producteurs pour certaines espèces, en raison de l'augmentation des charges (entre 2010 et 2011 : de +1,7 % à +3,2 % selon les espèces), due notamment à la hausse des postes énergie et engrais. »
La Fnams incite aussi les multiplicateurs de semences potagères à s'assurer que le contrat qui leur est proposé répond bien aux engagements de la convention-type et ne les entraîne pas vers des clauses ou des normes qu'ils ne pourraient pas garantir. Elle attire l'attention des producteurs de semences potagères sur l'importance du respect de la convention-type et de la vérification des conditions particulières des contrats avant signature. La convention-type stipule notamment, pour chaque espèce, les pourcentages minimaux de faculté germinative attendue pour les récoltes de semences. Les contrats basés sur une faculté germinative supérieure à ces seuils doivent comporter des contreparties financières.
Depuis le 1er janvier 2011, de nouvelles dispositions interprofessionnelles ont été intégrées dans cette convention et ne doivent pas être oubliées. Il faut en particulier retenir que l'établissement doit faire figurer, sur le contrat ou dans la lettre d'engagement, un rendement de référence exprimé en kg/ha correspondant à la variété multipliée.