La viande de lapin ne présente pas plus de résidus d'antibiotiques que les autres viandes, assure jeudi l'interprofession (Clipp), en réaction à une campagne dénonçant l'élevage industriel des lapins en France, troisième producteur d'Europe.
« La viande de lapin n'a pas un taux de résidus supérieur aux autres viandes, selon les chiffres du plan de surveillance 2011 », écrit le Clipp dans un communiqué. Par ailleurs, la responsabilité des résidus dans le phénomène d'antibiorésistance est « nulle », poursuit-il.
Le Clipp réagissait à une campagne, lancée la veille par l'association de protection animale L214, qui dénonce, images vidéo à l'appui, les conditions d'élevage industriel des lapins, « une des pires formes d'élevage » existantes, en soulignant les risques liés à une « utilisation massive de médicaments et d'antibiotiques ».
« Bien que la viande de lapin ne dépasse pas 1,5 % du total des viandes consommées en France, les lapins reçoivent 7,8 % du tonnage d'antibiotiques administrés dans les élevages français », affirme L214. De son côté, l'interprofession souligne que l'exposition des lapins aux antibiotiques a été réduite de 27 % entre 2007 et 2011, et fait état d'une « nouvelle baisse » en 2012.
La consommation de lapin en France représente environ 1 kg de viande par habitant et par an, et est majoritairement le fait des plus de 50 ans, selon L214.