La forte baisse du prix du lait de vache (-50 €/1.000 l en moyenne) entraînera une forte chute du revenu courant avant impôts (RCAI) des exploitations laitières en 2015, estime une enquête de l'Institut de l'élevage, basée sur les fermes du réseau de référence. Le recul serait de plus de 15.000 € par unité de main-d'œuvre (UMO).
Dans certaines régions (Est et Sud-Est surtout), les effets de la canicule et la sécheresse affectent également la production par vache et entraînent un « sévère déficit fourrager » qui pèsera autant sur le revenu que la baisse du prix du lait. « Dans le même temps, les aliments achetés sont restés plutôt chers. » L'année 2015 s'annonce donc particulièrement difficile pour la plupart des éleveurs laitiers. Le quart d'entre eux dégagera un revenu avant impôts et cotisations sociales inférieur à 10.000 €. Les récents investisseurs, encouragés par un prix du lait élevé en 2014, sont particulièrement fragilisés.
L'évolution moyenne masque de fortes disparités. Ainsi, dans les exploitations spécialisées de plaine, le RCAI reculerait de 40 % (proche de celui de 2009, mais sur des structures de plus grande taille), « une baisse expliquée d'abord par le prix du lait [qui] génère une perte de produit de 16.000 €/UMO ». Dans l'Est, très affecté par la sécheresse, la dépense supplémentaire en fourrages devrait s'élever à plus de 15.000 €.
Dans les exploitations spécialisées du Massif central, la prolifération des campagnols vient s'ajouter au tableau déjà sombre. Le revenu en 2015 s'effondrerait de moitié (-15.000 €/UMO), cumul d'une perte de 13.000 € de produit lait, d'un important déficit fourrager et de coupes d'herbe réduites à néant par les pullulations de campagnols, entraînant un déficit fourrager de 0,5 à 1,5 t de MS/UGB.
A télécharger :
Titre
mercredi 30 septembre 2015 - 09h32
Lait, viandes , céréales: 2015: revenu = 0 ou négatif. En plus, les impôts sur le revenu avec la moyenne triennale, et les impôts fonciers en forte hausse grâce à l4Etat qui sez défausse sur les collectivités, finissent de confisquer le peu de trésorerie restante.Après l'année 2014 qui était déjà minable. Bref, si les prix ne remontent pas, l'agriculture française va, dans sa quasi totalité, à la faillite dans les deux ans à venir! Et pendant ce temps là on nous enquiquine sans arrêt avec des contraintes environnementales coûteuses (quand il n'y aura plus que des jachères ou des friches, les cocolos seront contents).