Lors du colloque « Après 2015... Quel avenir pour les producteurs de lait ? » organisé par la Confédération paysanne le 29 novembre à Fougères (Ille-et-Vilaine), le représentant du ministre de l'Agriculture, Jean-Guillaume Bretenoux, a rappelé les trois axes de la politique de Stéphane Le Foll pour la filière laitière :
- Limiter l'impact de la volatilité des matières premières, en ouvrant des discussions dans le cadre du G20 pour coordonner les politiques agricoles internationales. Il est aussi indispensable de mieux réguler les marchés financiers, qui accentuent cette volatilité. Par ailleurs, limiter l'exposition des producteurs à cette volatilité passerait, entre autres, par l'élaboration d'un « plan protéines » et par l'organisation collective des producteurs au sein de GIEE (Groupement d'intérêt économique et environnemental).
- Mieux gérer la volatilité, via deux outils : la contractualisation et les OP (organisations de producteurs). Des groupes de travail se pencheront sur ces sujets dès la semaine prochaine. L'un des objectifs est de proposer des clauses types pour améliorer le contrat : clause de sauvegarde équilibrée entre producteurs et industriels, modalités de calcul du prix incluant la volatilité des matières premières. Le ministre souhaite également renforcer le rôle du médiateur des contrats. Pour l'après-quota, il compte porter l'idée d'un mécanisme de stabilité du marché, ou de gestion de crise au niveau européen.
- Eviter un trop fort abandon des élevages au profit des grandes cultures. Pour cela, Stéphane Le Foll est favorable à une revalorisation des primes pour les 50 premiers hectares dans le cadre de la réforme de la Pac. Il souhaite aussi conserver certaines aides couplées, et appliquer très progressivement la convergence des aides afin d'en limiter l'impact sur les exploitations d'élevage. Enfin, il mobilisera une enveloppe financière dès 2013 pour pérenniser les structures de transformation dans les zones en déprise.