Avant une réunion entre l'interprofession, les syndicats minoritaires et la grande distribution, prévue le 12 décembre 2013, la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) appelle à « des relations responsables pour l'ensemble des acteurs ». Dans un communiqué, elle décline trois points :
1. Répondre aux attentes des associés-coopérateurs
La rémunération étant l'une des principales attentes des producteurs, la FNCL rappelle qu'« en 2013, au niveau de la filière, la hausse du prix du lait payé aux producteurs était d'au minimum 25 € », ce montant atteignant « les hausses techniques sur lesquelles le médiateur s'est prononcé » en avril dernier. Elle signale que la hausse est de 8 % par rapport à 2012.
2. Dégager des marges à tous les niveaux
LA FNCL rappelle que « les coopératives doivent dégager des marges suffisantes de leurs ventes, notamment auprès de la distribution », pour pouvoir rémunérer leurs producteurs. Dans le cas inverse, elles « ne pourront pas assurer une activité dans la durée, et donc la rémunération de leurs producteurs », avertit Dominique Chargé, président de la FNCL. Or « elles subissent un effet ciseau : les prix payés aux producteurs ont augmenté tandis que les prix de vente des produits laitiers aux consommateurs ont baissé de 1 % en 2013. » Le résultat pour les transformateurs : « Leurs marges sont en moyenne inférieures à 1 %, voire même négatives sur certains segments laitiers en 2013. » Dominique Chargé fustige la « guerre des prix exacerbée [...] destructrice pour l'ensemble de la chaîne ».
3. Travailler collectivement à des relations commerciales responsables
La FNCL appelle donc les acteurs présents lors de la réunion du 12 décembre à travailler à « répartir la valeur sur l'ensemble de la chaîne : les hausses techniques doivent être incluses en 2014, pour que tous les opérateurs dégagent des marges ».