A l'occasion d'une conférence de presse le 17 décembre 2013 à Paris, Thierry Roquefeuil, président de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait), a fait le point sur les principaux dossiers de l'année : ouverture de l'interprofession, réforme de la Pac et prix.
Concernant l'ouverture du Cniel (interprofession laitière) aux syndicats minoritaires à partir de janvier 2014, le collège des producteurs comportera six sièges pour la FNPL, deux pour la Confédération paysanne (CP) et deux pour la Coordination rurale (CR). La CP a d'ores et déjà donné son accord. La FNPL attend la réponse de la CR. Le Cniel anticipe ainsi la loi d'avenir.
Au sujet de la réforme de la Pac, la FNPL n'avait pas encore connaissance de l'enveloppe consacrée au lait. Pour le syndicat, le minimum pour une prime à la vache laitière est de 40 €, pour toutes les vaches, auquel s'ajoute un différentiel pour la montagne. Les hypothèses vont de 120 M€ dont 45 M€ pour la montagne, à 170 M€ dont 40 M€ pour la montagne.
Un zonage supplémentaire à celui de la montagne sera sans doute exigé par Bruxelles. La FNPL s'oppose à un plafonnement par exploitation, qui ne prendrait pas en compte le nombre d'actifs. Les autres éléments sont encore flous (2 % protéines, plan de modernisation...).
En matière de prix et contrats, la FNPL estime le prix moyen en 2013 satisfaisant. Il est en moyenne de 341 €/1.000 l de janvier à octobre. « Ce qui est moins satisfaisant, c'est l'attitude de certaines entreprises qui font du forcing pour ne pas répondre à leurs producteurs en ce qui concerne l'application des contrats, de la part de grands groupes laitiers », Lactalis en tête, souligne Thierry Roquefeuil. Mais la FNPL espère bien surmonter cet obstacle.