« La filière française a-t-elle un projet ? » C'est la question qu'a posée un jeune éleveur laitier de la Manche, mercredi à l'occasion d'un débat organisé par la Saf et dont le thème était : « Lait : opportunités et stratégies gagnantes. »
Pourquoi cette question ? Sans doute parce que, dans la matinée, un vent d'optimisme soufflait dans la salle lorsque les représentants des ambassades néo-zélandaise, irlandaise, allemande et néerlandaise exposaient les stratégies de leurs filières respectives. Et que ce vent est retombé lorsque les discussions sont revenues à la France.
Susannah Gordon, chef de mission adjointe à l'ambassade de la Nouvelle-Zélande, s'est dite « optimiste à long terme » même si elle ne cache pas que « l'année 2015 sera difficile pour les éleveurs laitiers de son pays. En mars 2014, le prix du lait était de 8,40 $ néo-zélandais, et de 4,30 $ en janvier 2015. »
Même écho du côté irlandais. Ce pays, qui produit aujourd'hui 5,4 milliards de litres de lait, espère « parvenir à 7,5 milliards de litres en 2020 avec davantage de vaches, et des vaches plus productives », détaille Karl Walsh, le premier secrétaire aux affaires agricoles et à la pêche de l'ambassade irlandaise.
« La France n'a pas voulu voir les défis »
Et la France ? « Elle n'a pas voulu voir les défis », tranche Jean-Pierre Carlier, un consultant, allant dans le sens du jeune éleveur laitier de la Manche. Il faisait notamment référence au comportement des politiques et des acteurs de la filière face aux premières annonces en 1999 de la fin des quotas laitiers. « Je peux vous assurer que toutes les entreprises laitières françaises ont une stratégie, répond Michel Nalet, le directeur des relations extérieures de Lactalis. Mais dans les pays qui ont exposé leur stratégie, le monde coopératif est très présent. « Pour ne pas dire, dans certains cas, que ce seul modèle domine. Ils ont fait ce travail de définir une stratégie. »
La volatilité des marchés et la façon dont les éleveurs peuvent s'en protéger étaient au menu. Là, les représentants d'ambassade se sont montrés plus discrets. Tout le monde partage l'idée qu'il faut des outils pour gérer cette volatilité. « En France, on attend d'être devant le mur, lance Michel Nalet. Quel politique a, depuis août, dit qu'il y aurait un problème de prix du lait au début de 2015 ? Pourtant, éleveurs et industriels les ont prévenus. On ne peut compter que sur nous-mêmes. »
Il n'y a pas que les coop..
mercredi 21 janvier 2015 - 20h02
Le secteur privé est aussi dynamique sinon plus que le secteur coopératif...on peut faire des projets avec des boites privées lorsqu'elles sont transparentes et sérieuses... Malheureusement, notre France a laissé tomber ses paysans depuis très longtemps..on n'a même laissé tomber les travailleurs ... on a donné notre travail à l’Asie et notre politicaille depuis 30 ans a eu pour projet : la fête, les vacances, les loisirs et la bouffe ... comme si notre société roulait sur l'or avec plus 2200 milliards de dette... scandaleux...