« La mise en place d'une gestion dynamique des volumes de lait produits tenant compte de la situation des marchés permettrait de prévenir les crises comme celle que la filière vit actuellement », a affirmé Yves Sauvaget, responsable de la commission laitière à la Confédération paysanne, lors d'une conférence de presse le 26 novembre 2014 à Paris. « Il ne faudrait pas laisser croire que cette crise n'est due qu'à l'embargo russe : les indicateurs l'annonçaient déjà auparavant mais la surproduction a perduré sous l'influence du discours des industriels. »
Le syndicat agricole souhaite la mise en place d'un système où le prix payé au producteur se maintiendrait entre une borne haute et une borne basse afin de garantir la pérennité de l'élevage laitier français. « Il faut adapter la production de lait à la demande afin que les marchés soient en capacité de l'absorber, estime-t-il. Les exportations ne doivent plus être un marché de dégagement. »
Inciter au besoin à limiter la production
Selon ce système, quand les indicateurs annoncent une baisse des prix sur les marchés, des pénalités inciteraient les éleveurs à limiter leur production. « Cette gestion dynamique permettrait de profiter en contrepartie de marchés porteurs. »
La Confédération paysanne espère convaincre le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, lors de leur entrevue du 1er décembre, de soutenir cette proposition au niveau européen.