« Face à l'envolée du prix des céréales et des prix élevés des autres matières premières », les fabricants bretons d'aliments du bétail (Afab) « en appellent à la responsabilité de tous pour sauver les filières de productions animales », selon un communiqué publié jeudi.
« Depuis juin, les prix du blé et de l'orge rendus Bretagne ont progressé de 70 €/t et ceux du maïs de 60 € /t, soit une hausse de près de 50 % voire plus (60% pour l'orge). Le prix des tourteaux de colza et de soja ont progressé de 5 à 10% alors même que le cours du tourteau de soja est à un niveau supérieur à 300 €/t depuis maintenant plus d'un an et demi. Durant cette même période, le cours du porc a baissé de près de - 3,5 % », explique l'Afab.
« Malgré des stratégies d'achat permettant un lissage du prix de l'aliment et la volonté forte des fabricants d'aliments de soutenir financièrement les éleveurs, de telles hausses soudaines ne pourront qu'être répercutées aux éleveurs », prévient-elle.
« Des augmentations d'un minimum de 50 €/t pour les aliments porcs et volailles seraient nécessaires. Une hausse plus modérée des aliments bovins est également indispensable », précisent les fabricants..
Ils en appellent « aux pouvoirs publics pour réguler les marchés des matières premières et à la responsabilité des filières de productions végétales et des organismes stockeurs pour éviter la perte des filières de productions animales ».
« Très rapidement, la remise en marché de stocks européens d'intervention de céréales pourrait modérer le prix des céréales, dans l'intérêt de la Bretagne agricole et agroalimentaire. N'oublions pas que des milliers de tonnes de céréales sont actuellement stockés à l'intervention en Bretagne, avec le soutien financier des fonds publics », souligne l'Afab.
Elle demande en outre la suppression des droits de douane sur les céréales importées dans l'Union européenne.
« Il est indispensable de valoriser le prix des produits animaux au juste prix auprès du consommateur afin d'assurer une juste rémunération des acteurs de la filière et tout particulièrement des producteurs », ajoute l'organisation.
L'Afab réitère enfin « son appel aux Banques afin qu'elles prennent toutes leurs responsabilités pour soutenir avec efficacité l'agriculture et l'agroalimentaire breton, et assurer la pérennité des élevages bretons ».
Une maîtrise des taux d'intérêt, des frais bancaires et une adaptation des Ouvertures de Crédit à la conjoncture « matières premières » sont indispensables.
Le Snia, qui représente les entreprises privées de l'alimentation animale, au niveau national, a également exprimé son inquiétude au sujet de l'évolution des cours des céréales, et demande lui aussi la remise en vente des stocks d'intervention d'orge.
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il n'y a pas que les bretons
jeudi 12 août 2010 - 16h43
en effet les productions animales rayonnent sur toute la France. toutes les régions sont touchées par cette spéculation outrancière. Il faut mettre un terme a ce processus, en invitant les pouvoirs publics a prendre leur responsabilité rapidement avant que la situation ne dégénère. Malheureusement les vacances sont passées par là. A bientôt le retour des technocrates.